Étymologie
André, Andreu, Andrieu, Andrieux : Le même nom dans ses versions française (ou portugaise), catalane et occitane (les formes Andrieu et Andrieux sont aussi présentes dans le nord de la France). L'un des douze apôtres. Ce nom est d'origine grecque (Andros = homme), latinisé en Andreas, et signifie viril.
Alandry : Surtout porté dans l'Aude, ce nom pourrait désigner le fils d'Andry (variante d'André), ou encore le fils de Landry (nom de personne d'origine germanique). Mais ce n'est qu'une hypothèse.
Andreani, Andréani : Diminutif corse ou italien d'Andrei, qui correspond au nom de baptême Andrea (= André). Parmi les autres diminutifs, l'un des plus répandus est Andreotti.
Andreaux : Variante ou diminutif d'André (voir ce nom) portée en Auvergne et dans le Limousin. Formes voisines : Andrau (31, 81, 83), Andraud (63, 43), Andrault (86, 79), Andraut (33), Andraux (36, 63), Andreau (33, 79), Andreaud (33, 24), Andreault (79, 86).
Andreetto : L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême italien Andrea (= André). Variante ou matronyme : Andreetta.
Androuard : Apparemment un dérivé de baptême André. M.T. Morlet y voit cependant un nom de personne germanique hybride, Androward, formé avec la racine grecque andr- (= homme) et la racine germanique -ward (wardan = garder). Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins.
Andry : Nom surtout porté dans les Ardennes et la Seine-et-Marne. Il s'agit sans doute d'une variante du nom de baptême André, mais celui-ci a dû se mélanger à un nom de personne d'origine germanique, Andric (and = pointe de l'épée + ric = puissant).
Drieu : Forme avec aphérèse du nom de baptême Andrieu (= André), portée surtout en Normandie (50, 76). Variante : Drieux (59, 62). A envisager aussi : un nom de personne d'origine germanique, Drogo (drog = combattre).
Drouet, Drouot : Ces noms sont généralement considérés comme des diminutifs de Droue, qui correspond au nom de personne d'origine germanique Dreue ( < Drogo, nom de sens obscur qui semble avoir un rapport avec la guerre. M.T. Morlet le rattache au verbe driugan = entrer en campagne, en vieux-haut-allemand triogan = conduire la guerre avec ruse). A envisager aussi, au moins pour Drouet et sa variante Druet, une aphérèse d'Androuet, diminutif d'André. Le nom Drouet est surtout porté en Bretagne et en Normandie, tandis que Drouot se rencontre le plus souvent dans l'Est.
Landreau : Nom de famille porté surtout en Vendée et dans les départements voisins. C'est une agglutination de l'Andreau (Andreau étant un diminutif d'André). Variantes : Landrau, Landrault, Landreaud, Landreaux. À envisager aussi la commune du Landreau en Loire-Atlantique.
Landru : Surtout porté dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise, c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, Landdrud (land = pays + drud = ami). A envisager aussi une variante de Landriu, Landrieu, qui correspondent au patronyme Andrieu (= André).
Anderson : Désigne en Grande-Bretagne et dans certains pays scandinaves (variante : Andersson) le fils d'Anders, autre forme du prénom André.
Andrew, Andrews : Correspond au français André (voir ce nom). La forme Andrews comporte un s final marquant la filiation.
Andres : Variante du nom de baptême André (latin Andreas, du grec andros = homme) portée dans diverses régions de France (Alsace-Lorraine notamment), en Allemagne, ainsi qu'en Espagne sous la forme Andrés.
Andron : Nom porté en Gironde et en Charente-Maritime. Il s'agit en principe d'une forme locale du prénom André. Le nom est à rapprocher de la commune de Saint-Androny, en Gironde.
Delandrea : Nom porté en Corse qui désigne le descendant d'Andrea (= André). Il est plus courant en Italie sous la forme Dell'Andrea (Vénétie).
Andrissen : Le nom est porté en France dans le Pas-de-Calais. C'est une forme génitive de Andris, Andrisse (59, 62), variante du prénom André. Formes voisines : Andries, Andriessen, Andriessens.
Androt : Assez rare et porté notament dans l'Indre et l'Isère, c'est un diminutif du prénom André.
Andreux : Variante du prénom André surtout portée dans les Vosges.
Landrin : Assez fréquent dans l'Ouest (35, 44, 76 notamment), c'est une agglutination de l'Andrin (diminutif d'André).
Landréat : Nom porté dans la Marne et dans l'Aube (également rencontré dans la Manche). Variante : Landréa. Il doit s'agir d'une agglutination de l'Andréat, une des variantes du prénom André.
Andriet : Porté en Loire-Atlantique et en Côte-d'Or, c'est un diminutif d'Andrieu, autre forme du prénom André. On trouve en Corse, et avec le même sens, la forme Andrietti.
Commandre : Surtout porté en Lozère, le nom s'écrit en principe Commandré. Il devrait s'agir d'un toponyme (la combe d'André), mais je n'en trouve aucune trace.
Vilandré : Porté au Québec, le nom est une variante de Villandré (Ille-et-Vilaine notamment), désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Villandré (le domaine d'André).
Dotto : Nom italien fréquent en Vénétie. On trouve la forme plurielle Dotti en Lombardie et en Émilie-Romagne. Le matronyme Dotta est pour sa part surtout porté dans le sud du Piémont. C'est un nom de personne pour lequel on peut hésiter entre plusieurs solutions : soit le nom germanique Dotto (voir Dotte), soit une agglutination de d'Otto (voir Ott), soit enfin un hypocoristique d'Andreotto (diminutif d'André).
Jedruch : Originaire de Pologne ou de pays voisins (Tchécoslovaquie notamment), c'est une autre forme de Jedrzej, variante polonaise du prénom Andrzej (= André). Forme voisine : Jedrych. Dérivés les plus courants en Pologne : Jedrzejewski, Jedrzejczak, Jedrzejczyk.
Sensendreu : Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un patronyme composé des deux prénoms ou noms de famille Sens (voir ce nom) et Andreu (= André).
Santandrea : Devrait désigner celui qui est originaire de l'une des diverses localités italiennes appelées Sant'Andrea (= Saint-André), mais peut aussi être un ancien nomde baptême. C'est dans le sud-est de l'Emilie-Romagne (province de Rimini) que le patronyme est le plus répandu. On le rencontre aussi en Corse, où il est arrivé au XVIIe siècle et désigne celui qui est originaire de Sant'Andrea, village de la côte ligure.
Andreo : Variante piémontaise du nom de baptême italien Andrea (= André).
Dandre : C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Il y désigne celui qui est originaire d'Andres, commune du même département. Sens probable du toponyme (Andrensis pagus en 1084) : la terre, le pays d'Andres (= André). On ne confondra pas ce nom de famille avec Dandré, porté dans le Sud-Ouest et qui désigne celui qui appartient à la famille ou à la maison d'André.
Aussiètre : Porté dans la Creuse, l'Indre et le Cher, le nom s'écrit aussi Aussiette, Auxiètre, Auxiette. Sens incertain. Il semble appartenir à la catégorie des noms de la Marche et du Berry formés avec un article défini contracté marquant la filiation, suivi d'un nom, mais lequel ? André Alabergère (voir bibliographie) pense à "sciette", dérivé de "scie", et y voit l'éventuel surnom d'un scieur de long."
Andruet : En France, c'est dans l'Ain que le nom semble avoir été le plus porté, mais il est également présent en Suisse et en Italie (Val d'Aoste). On trouve la forme Andruetto dans le Piémont. C'est un diminutif d'André. Le nom est à l'origine du curieux dérivé Andruetan (ou Andruétan), porté lui aussi dans l'Ain (première mention connue à Nantua au début du XVIIe siècle), marquant sans doute l'appartenance à la famille, la maison ou le domaine des Andruet.
Ladame : Le nom est originaire de la Creuse, tout comme la forme similaire Aladame. Il a dû désigner celui qui faisait partie de l'entourage d'une "dame" (châtelaine), ou encore qui habitait une terre lui appartenant : André Alabergère (voir bibliographie) signale divers lieux appelés Terre à la Dame, Étang à la Dame etc.)."
Landriau : Porté en Poitou-Charentes et en Vendée, le nom s'écrit aussi Landriaud, Landriault, Landriaux, Landrieau. C'est une forme d'Andriau (variante ou diminutif d'André) avec agglutination de l'article. À noter que les noms Andriau et Andriaud, sont aussi portés dans l'Allier et le Cher, tout comme Landriaux.
Drevet : Fréquent en Rhône-Alpes, c'est une aphérèse d'Andrevet, diminutif d'André. Dérivés : Dreveton, Drevetton. Variante rare : Drevait. Avec d'autres suffixes : Drevon, Drevot.
Drevin : Surtout porté dans les Deux-Sèvres, c'est une aphérèse d'Andrevin, diminutif d'André rencontré dans le même département.
Vinambres : Ou Viñambres. Nom de famille espagnol correspondant à un toponyme. Il semble que Viñambres soit l'ancien nom de l'actuel village de Miñambres, dans la province de Léon (Miñambres est également devenu un nom de famille). Ce fut aussi un petit village dans la commune de la Vall d'Uixó (province de Castellón). Ce dernier village, de peuplement berbère, s'appela d'abord Benihambra (source : André Bazzana, Villages et terroirs andalous) : on y reconnaît le préfixe beni- (= fils de) et vraisemblablement l'arabe Hamrâh (= rouge).
Allégatière : Nom porté dans le Rhône au moins depuis le début du XVIIe siècle (Les Ardillats). Sens obscur, dans la mesure notamment où ce nom et difficile à décomposer. André Alabergère, dans son petit ouvrage consacré aux Noms de famille des bocages du Centre, y voit une forme "à les gattières", les gattières étant peut-être un dérivé de "gatte" = jatte. Le même auteur évoque aussi l'occitan "egatier" = gardien ou éleveur de juments. À noter l'existence du nom Légathière, lui aussi obscur et qui semble originaire de la Haute-Marne."
Andreini : Surtout porté en Toscane, également présent en Corse, c'est un diminutif du prénom italien Andrea (= André).
Andreoli : Très répandu en Lombardie, Emilie-Romagne et Lazio, c'est un diminutif du prénom italien Andrea (= André). On rencontre aussi la forme Andreolis dans le sud-est de la France. Variante rare : Andreolli. Diminutifs : Andreoletti, Andreoletty, rencontrés en France dans l'Isère, et en Lombardie pour l'Italie.
Andreucci : Diminutif du prénom Andrea (= André) porté en Corse et en Italie (Toscane, Ombrie, Marches, Lazio). Diminutifs : Andreuccetti, Andreuceti, Andreucetti.
Andreys : Porté notamment en Savoie (commune d'Argentine), c'est l'équivalent de l'italien Andreis, porté dans les provinces du Nord (Piémont, Lombardie, Trentin), dérivé formé sur Andrea (= André) avec le suffixe latin -is marquant la filiation, l'appartenance à une famille. On trouve aussi en Italie du Nord, notamment en Ligurie, la forme De Andreis.
Andrillat : Également écrit Andrillard, le nom est surtout porté dans le département du Rhône. Il semble s'agir d'un diminutif d'André.
Landrieux : Porté notamment dans la Marne, l'Aisne et le Nord, correspond au nom de personne Andrieux (= André) précédé de l'article défini.
Paulandré : Nom porté en Savoie composé des prénoms Paul et André. Première mention connue à École-en-Bauges : 1666, naissance de Pierre, fils de Jean Poloz André.
Anderes : Surtout porté en Suisse, c'est une probable variante du prénom André, à rapprocher de l'allemand Anders.
Andriol : Porté en Haute-Savoie et en Suisse, c'est un diminutif d'André venu de Vénétie (Teglio Veneto). On le rencontre également en Italie sous la forme Andriolo, très courante en Vénétie (variante : Andriollo). Beaucoup plus rare, Andrioli est présent çà et là dans le sud-est de la France (variante : Andrioly), en Corse, en Italie (notamment dans les Pouilles). Diminutif italien : Andrioletti (Lombardie). Autre diminutif : Andriolet. Ce dernier nom, porté dans l'Oise depuis la fin du XVIIIe siècle, est en fait originaire de Suisse, d'où venait Jean Baptiste Andriolet, né dans le village d'Isola, dans les Grisons, vers 1761.
Andrion : Rare en France et porté dans le Sud-Est, le nom vient d'Italie (commune de Pramollo dans la province de Turin), où il s'écrit aussi Andrione. C'est un dérivé d'Andrea (= André), en principe augmentatif. On trouvait aussi des Andrion en Suisse (variante : Endrion).
Andriot : Porté en Bourgogne et en Champagne, c'est un diminutif d'André.
Andro : Porté dans le Finistère, c'est une variante bretonne du prénom André.
Aujon : Le nom est porté dans l'Allier et les départements voisins. Sens incertain. Le mot "aujon" désigne souvent l'ajonc, mais c'est aussi une variante du terme "augeon", avec le sens de petite mare, petit cours d'eau, petit fossé. Enfin, dans cette région, on pensera à un nom filiatif formé avec l'article contracté "au". André Alabergère propose le fils de Jean."
Brinsolaro : Nom très rare apparu à Bormes-les-Mimosas (83) au début du XIXe siècle et porté par une famille de pêcheurs. Le premier porteur du nom à Bormes, Antoine André, était né à Recco, en Ligurie, mais le nom de famille semble inconnu aujourd'hui en Italie. Peut-être s'agit-il d'une graphie erronée pour un autre nom. À noter qu'en 1806, sur l'acte de naissance de Joseph Brinsolaro, le nom était écrit Brinso, avant d'être corrigé plus tard en Brinsolaro.
Andreatta : Originaire d'Italie (Vénétie), devrait être un matronyme correspondant à Andreato, Andreatto, diminutifs d'Andrea (= André).
Audugé : Porté dans la Nièvre, également présent en Vendée, pourrait être un nom de personne germanique, Auduger, variante d'Audigier (voir ce nom). Autre possibilité, proposée par André Alabergère : le fils au Dugé (équivalent de Dugué).
Papalia : Nom italien originaire du sud de la Calabre (province de Reggio Calabria), où on rencontre beaucoup de noms grecs italianisés. C'est le cas de Papalia = le prêtre Elie. On trouve dans la même région les noms Papandrea (le prêtre André), Papasergio (le prêtre Serge) et Papaluca (le prêtre Luc).
Andersen : Le nom est plus fréquent au Danemark et aux Pays-Bas qu'en France (où il est arrivé vers 1900 à Saint-Dié, dans les Vosges, en provenance d'Amsterdam). Il désigne le fils d'Anders (= André).
Andreoni : Le nom est porté dans la moitié nord de l'Italie, depuis le Lazio jusquà la Lombardie. Il est également présent en Corse. Ce devrait être un augmentatif du nom de baptême Andrea (= André). Variante francisée : Andréoni. On trouve également la forme Andreone dans le Piémont et en Campanie.
Giuglaris : Nom porté dans les Alpes-Maritimes, en particulier autrefois à Sospel. Il correspond à l'occitan joglar (ou juglar), qui désigne un jongleur, un baladin. Le début du nom est italianisé (on trouve quelques Giuglar dans le Piémont), et la finale en -is (suffixe peut-être filiatif) était assez courante dans le nord de l'Italie et les Alpes-Maritimes. L'ouvrage d'André Compan (Les Noms de personne dans le comté de Nice) mentionne quelques formes médiévales : Bertrandus Iuglarius (1305), Juglar (1333, Nice), Honoratus Juglari (1496, Roquebillière).
Andrique : Nom porté dans la Haute-Marne (Récourt et Avrecourt au XVIIe siècle). Ce devrait être une francisation d'Andrick, dérivé de l'allemand Andreas (= André). Selon le dictionnaire de Bahlow, ce dérivé aurait été porté parmi le peuple sorabe. Le dictionnaire Duden, qui donne la même origine, le présente sous les formes Andrich et Andrik.
Aubeau : Surtout porté dans la Creuse et les département voisins, paraît désigner le fils de celui qui qui s'appelle Beau, Lebeau (voir Lebel pour le sens). À envisager aussi Lebost (bost = bois, cf. André Alabergère). On n'oubliera pas non plus que le nom aubeau a désigné le peuplier.
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Source de l'information : Jean Tosti