Étymologie
Vivier : Fréquent dans de nombreuses régions, le nom de famille est notamment porté dans l'Allier, les Deux-Sèvres, le Rhône et la Seine-Maritime. C'est un toponyme, avec en gros le même sens qu'aujourd'hui (bassin pour l'élevage des poissons). Variantes ou formes voisines : Viviers (26), Viviès (31), Viviet (01), Viviez (62). Formes féminines : Vivière (42), Vivières.
Caillens : Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Le Vivier au XVIIe siècle, puis Rabouillet et Caramany), également présent dans l'Aude, désigne celui qui est originaire de Caillens, hameau de la commune de Rodome (11). Variante ancienne : Cailhens.
Lecrosnier : Nom porté dans la Manche. Variantes : Le Cronier, Le Crosnier, Lecronier. On rencontre avec le même sens les formes Cronier et Crosnier (63, 41, 72). Une crone, ou crosne, était une excavation sous une berge, un trou dans la rivière où se retirent les poissons. Le patronyme Crosnier a donc dû désigner celui qui pêchait dans les crones, à moins que le terme ait été aussi employé avec le sens de vivier. Le nom est mentionné en 1291 à Orléans : Berthelinus dictus le Cronier.
Pesqué, Pesquié, Pesquier : Le nom vient du latin piscarius (= relatif au poisson), et désigne un vivier, du moins au départ, car le mot a perdu assez vite son sens primitif, pour ne désigner qu'une pièce d'eau alimentée par une source, un étang. A noter que l'ancien bassin qui a donné son nom à la commune du Vivier était appelé par les habitants le Pesquié. Quant au patronyme, il désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Au siècle dernier, le nom Pesqué était surtout fréquent en Capcir (notamment à Real).
Vivés, Vivès : Un patronyme roussillonnais qui peut désigner celui qui est originaire de la commune de Vivès (ou d'une localité de même nom), ou bien se rapporter au possesseur d'un vivier.
Duvivier : Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Vivier (même sens qu'aujourd'hui). Le nom est surtout répandu dans l'Oise et dans le Nord. Variante : Duviviers (60).
Peyssonnel : Surtout porté dans la Loire, c'est un diminutif de Peysson (= poisson, surnom donné par métaphore ou par métonymie). Variantes : Peyssonneau, Peyssonneaux. Autre dérivé : Peyssonnerie (19), toponyme évoquant sans doute un vivier plutôt qu'une poissonnerie (éventuellement le domaine appartenant à un nommé Peysson), nom d'un hameau à Lagraulière (19).
Larcat : Rare, le nom est porté en Franche-Comté (25, 90). Reste à savoir s'il en est bien originaire. Les plus anciennes mentions connues le situent dans l'Ariège, où il renvoie à la commune de Larcat, dans le même département. On trouve dans l'Aude la variante Larquat. Le toponyme semble formé sur l'occitan "arcat" (= arqué, terme qui pourrait être lié à l'arche d'un pont ou à la forme du village) qui, employé comme nom, désigne aussi la clôture d'un vivier. "
Veevaert : Porté dans le Nord, le nom est très rare. C'est visiblement la déformation d'un autre patronyme, peut-être Vivier (toponyme et nom de famille).
Poix : On rencontre le nom dans la Somme et le Pas-de-Calais, mais aussi dans le Doubs et le Rhône. En composition : Poix-Daude, Poix-Prévot (25). Le patronyme désigne celui qui est originaire de Poix, nom de diverses communes (08, 51, 59, 80) et de nombreux hameaux. Plusieurs explications au toponyme : soit un lieu où pousse le sapin (picea), soit un vivier, une rivière poissonneuse (piscis), soit encore une colline (podium).
Gourdelier : Porté dans la Mayenne (variante : Gourdellier), le nom a dû désigner celui qui exploitait un vivier (ancien français "gourdel", cité par Godefroy)."
Teiger : Nom rare, dont on trouve quelques mentions en Allemagne et aux Pays-Bas. S'il correspond à l'allemand "Teig" (= pâte), il pourrait désigner un boulanger ou un pâtissier. À envisager aussi un dérivé de "Teich" (= étang, vivier)."
Fischweiler : Nom rare qui semble originaire du Luxembourg. Sens incertain. Si on le décompose, on a les mots "Fisch" (= poisson) et "Weiler" (= hameau), mais il n'existe à ma connaissance aucun lieu portant ce nom. Reste à envisager la déformation d'autres noms, par exemple "Fischweiher" (= étang, vivier), ou bien des localités allemandes telles que Furschweiler, Farschweiler ou Ferschweiler."
Collen : Nom porté en Bretagne, en particulier dans les Côtes-d'Armor, où il s'écrit aussi Colen, Le Colen, Le Collen, Lecollen. Certaines variantes anciennes le mentionnent sous la forme Cozlen (voir Deshayes, p. 424), qui permet sans doute d'en comprendre le sens : il devrait s'agir d'un toponyme (souvent écrit le Gollen) formé de khoz (= vieux, ancien) et de lenn (= lac, étang, bassin, vivier, etc.). Autrement dit un ancien étang, un étang asséché. À noter dans les Côtes-d'Armor le hameau du Gollen à Plounérin. Autre possibilité : un nom de personne popularisé par un saint gallois, Collen, éponyme de la commune de Langolen (29). Il existe aussi des Colen, Collen dans le Nord et en Belgique, qui devraient le plus souvent être des hypocoristiques de Nicolas, mais qui peuvent aussi renvoyer à un toponyme, si on en croit les formes hollandaises Van Colen et Van Collen.
Bibeyran : Le nom est porté dans la Gironde. La finale -an laisse penser à un toponyme, mais je ne trouve rien qui corresponde. Le nom peut de toute façon être rapproché du gascon "biber" (ou "viveir") = vivier."
Weyer : Le nom est porté dans le Bas-Rhin. On le rencontre aussi en Belgique et aux Pays-Bas, également écrit Van de Weyer, Vandeweyer. Dans tous les cas, il renvoie à un lieu ayant le sens de vivier (allemand weiher, moyen néerlandais weyer). Pour l'Alsace, on pensera notamment à la commune de Weyer (67).
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Source de l'information : Jean Tosti