Étymologie
Cadet : Nom fréquent en Picardie, également très présent aujourd'hui à la Réunion. On pense en principe au plus jeune des frères, par opposition à l'aîné, mais ce sens n'est attesté en français qu'au milieu du XVe siècle. Il n'y a malgré tout aucune autre explication plausible.
Lesterle : Nom rare porté dans les Hautes-Pyrénées. C'est une agglutination de "l'esterle". Le mot "esterle" (= stérile en occitan) désigne dans le Sud-Ouest un jeune homme célibataire (selon Michel Grosclaude, en gascon il s'agirait du cadet de la famille). Diminutif : Lesterlou (40, 64)."
Santerre : Nom surtout porté dans le Morbihan, présent également en Seine-et-Marne. On trouve aussi la variante Senterre dans le Nord. Les formes médiévales de ce nom rencontrées en Belgique (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) sont très claires : Gillos Sans Tere (1365), Jehan sans terre (1444). On peut donc penser à un paysan pauvre, ou plutôt au cadet de la famille, celui qui n'hérite d'aucune terre.
Young : Très fréquent en Grande-Bretagne, il a le sens de 'jeune', sans doute appliqué au cadet de la famille.
Grant : Nom britannique qui désigne dans la plupart des cas un personnage grand, éventuellement l'aîné par opposition au cadet.
Nagy : L'un des noms hongrois les plus répandus. Il signifie 'grand', et a pu être employé pour désigner l'aîné de la famille par rapport au cadet.
Hussain : Très répandu aujourd'hui en Angleterre, ce nom arabe (Husayn) est un diminutif de Hassan (= beau, bon). Hussain (variante Hussein), est un petit-fils de Mohammed, fils cadet d'Ali et de Fatima.
Capderou : Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est le nom de hameaux à Gelos, Rontignon, Gan, dans le même département. Selon M. Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), Capderou serait un diminutif de Capdet (= le cadet, le plus jeune).
Menet : C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans de nombreuses autres régions de France (44, 36, 64 notamment). Dans le nord de la France, il désigne le cadet de la famille (latin minus natus, ancien français mainsné, mainé = puîné). Ce sens est possible ailleurs, mais il faut aussi penser à un toponyme occitan, sans doute avec le sens de 'petite mine'. Toujours en occitan, le nom 'menet' désigne un bigot, également une personne trop confiante, un peu trop simple.
Cadot : Quand on le rencontre en Bretagne, le nom, comme Cado, est une variante de Cadou (voir ce nom). Mais c'est en Saône-et-Loire qu'il est le plus porté. Son sens est assez incertain. Peut-être une variante de Cadet (voir ce nom). M.T. Morlet évoque un petit chien (latin catellus), sens qu'elle donne aussi à Cadet.
Fyot : Porté dans la Saône-et-Loire et la Haute-Saône, c'est une variante de Fiot (37, 86), diminutif de fils (= jeune fils, peut-être le cadet de la famille). A noter aussi le nom de famille Fy (= fils), surtout porté dans le Poitou. Autre diminutif : Fyon (69, 71).
Le Neillon : Porté dans le Morbihan, c'est un nom de sens obscur. A envisager éventuellement un dérivé du breton "an eil" (= le second, surnom pour le cadet de la famille)."
Lecadet : C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Voir Cadet pour le sens. A noter que le nom est porté dans le Morbihan sous la forme Le Cadet, où on pourrait voir un nom de personne formé sur la racine bretonne "cad" (= combat)."
Santer : Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et au Luxembourg. Il est également présent en Angleterre. On l'explique généralement (y compris en Angleterre), par le français "sans terre", surnom possible d'un fils cadet ou d'un paysan pauvre. Autre possibilité parfois évoquée : la Santerre, région de Picardie au sud d'Amiens, fréquemment écrite Santers au Moyen Âge. À ne pas négliger non plus une variante de Sander (= Alexandre). Enfin, au moins en Angleterre au Moyen Âge, le nom Santer apparaît parfois comme une variante de Saintier (saintier = fondeur de cloches)."
Lejoindre : Très rare aujourd'hui, le nom était porté autrefois dans les Yvelines. Il correspond à l'ancien français "joindre", qui désignait un maître-valet dans la boulangerie (terme cité dans le Livre des métiers au XIIIe siècle, issu du latin "junior"), mais aussi le cadet d'une famille. Le nom de famille Legeindre (41, 45) a le même sens."
Le Cadet : Nom porté en Bretagne. Voir Lecadet et Cadet pour le sens.
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Source de l'information : Jean Tosti