Bonsoif,
micgail a écrit : ↑19 septembre 2019, 20:13
pierreb29 a écrit : ↑19 septembre 2019, 20:06
On peut avoir une preuve, quoiqu'un acte n'est pas forcément une preuve, il peut s'y trouver des erreurs de nom tapies dedans , et on peut avoir des indices suffisamment concordants et qui valent autant que des preuves.
Enfin, je le vois comme ça.
Pierre
Bonsoir,
Un acte est,
forcément, une preuve ! Qu'elle soit bonne ou mauvaise, la possibilité de vérifier permet de s'en rendre compte.
telle que vous l'avez formulé, je suis en complet désaccord avec votre proposition.
La première question est : une preuve de quoi ?
L'acte de naissance d'un enfant légitime, quelque soit la date de l'acte n'est jamais une preuve que le mari est le géniteur.
Par contre, le même acte "prouve" que l'homme mentionné dans l'acte en est le père et la femme la mère.
Jusqu'à une période récente, l'acte de naissance d'un enfant naturel de père inconnu (ou non dénommé) ne prouve même pas que la personne citée comme mère existe. L'acte de reconnaissance a lui une valeur plus probante dans la mesure où la mère a du justifier de ses nom et prénom. Seulement plus probante car l'identité peut se révéler usurpée. Evidemment, le contexte peut influencer grandement notre jugement sur la valeur probante. On a plus de certitudes sur un évènement survenu dans une commune de 500 habitants que dans les grandes villes. Ca confère une valeur plus probante aux actes de baptêmes qu'aux actes de naissance, en particulier parce que plus d'enfants naissaient dans un contexte "connu de tout le monde".
Un acte de décès, mentionnant des date et lieu de naissance et même une filiation n'est une preuve que la personne de l'acte de naissance et la personne de l'acte de décès sont une seule et même personne que tant que l'impossibilité de unicité n'est pas démontrée. On trouvera sans problème des cas où l'enfant né est décédé quelques jours après sa naissance et où la personne décédée est en fait un frère.
De même, la filiation retrouvée dans un acte de mariage, y compris avec mention de date et lieu de naissance ne prouve pas cette filiation même en présence d'un acte de naissance corroborant l'acte de mariage. Là aussi, il existe des cas où on a pu montrer l'erreur de preuve (acte de naissance utilisé dans 2 mariages incompatibles).
Ce n'est pas un hasard si la législation a constamment renforcé les mentions marginales sur les actes mais justement pour empêcher ce type de situation. Mais ça induit aussi, qu'en l'absence de ces mentions, il avait été constaté des cas de mauvais usages.
Donc non, un acte n'est une preuve de rien en généalogie, seulement une présomption plus ou moins forte.
Dit d'une autre manière, ce n'est une "preuve" que tant que il n'a pas été apporté la preuve qu'il est erroné.
Pour moi un acte est un document qui contient des informations dont le recoupement avec les autres actes permet une conclusion plus ou moins solide.
Cordialement