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Patronymes CAVALLIER ; CAVALHE

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aviatge
male
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A l'attention de Jean Tosti

Bonjour,

A propos du patronyme CAVALLIER traité dans la dernière "Lettre de Geneanet".

Le patronyme CAVALHE pourrait lui être lié. Dans mon parler du Qercy, où le nom semble ëtre le plus fréquent, -li- aboutit systématiquement à -ill-, ainsi pour un occitanophone premier "cavalier' est souvent prononcé "cavailler".
Mais les noms propres n'étant (hélas) généralement pas accentués graphiquement en français il y a deux possibilités:
-soit la prononciation est CABAILLÈ = cavalier (accentué sur la dernière syllabe, -È final tonique)(les options "gras" et "souligné" ne semblent pas fonctionner)
-soit la prononciation est CABAILLé = ravin (accentué sur l’avant dernière syllabe, -é final atone). Il pourrait s’agir, à l’origine, d’un toponyme. Cette hypothèse me parait la plus vraisemblable.

Codialement
tosti
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Bonjour,

Je ne connais aucun mot "cavaillé" signifiant "ravin". De toute façon, tous les mots occitans terminés par -è s'écrivent en français avec -é, mais cette graphie est inconnue en occitan. Donc, pour moi, on a affaire à une cavalier (ou chevalier).
aviatge
male
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Bonjour,

Je me suis probablement mal exprimé et n'ai pas été assez précis. J'aurais dû, également,citer des sources crédibles.
Dans le Dictionnaire occitan-français" de Louis Alibert, à l’article "cau, cava", figure bien "cavalha" : ravin, parler rouergat.
Dans le TDF de Frédéric Mistral à l'article "cavalho, cabaho, chavalho (périg.)" : Petit ravin dans le haut Languedoc.
Ce mot figure bien dans mon parler maternel (Montgaillard, Tarn) sous la forme "cavalhe" et il désigne une dépression de terrain longue et étroite. Les terminaisons atones -a (graphie d'Alibert) et -o (graphie de Mistral) correspondent généralement à un "o" atone qui dans mon parler a évolué en "é" atone après un "lh". Cela n'a aucune importance pour le français qui transcrit tout cela par un "e" muet.
Pour l’anecdote, ce mot, par glissement sémantique, a donné "cavalhon", "cavalhonar) et "descavalhonar" qui s'aplique au travail de la vigne. Le français a emprunté "cavaillon" au provençal, en 1922 (d'après Robert, édition 2000). Il existe (existait ?), un outil appelé décavaillonneuse, pour déchausser la vigne, dont je me suis servi dans mes jeunes années.
Je ne contestais évidemment pas le sens "cavalier, chevalier" dans l'immense majorité des cas de l'entrée "Cavaillé", mais je proposais une explication supplémentaire possible pour certains d'entre eux et une suggestion pour le nom Cavalhe pour lequel il n'y a pas encore de signification sur Geneanet. Il ne me parait pas aberrant que "cavalhe", un toponyme décrivant un accident de terrain, ait donné lieu à un patronyme comme l'ont fait "suc" ou "combe".

Amicalement
tosti
tosti
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Bonsoir,

D'accord pour cavalha = ravin. Reste à régler ce fameux problème du é final et surtout de son absence, une véritable calamité dans les arbres généalogiques, due le plus souvent aux officiers d'état-civil. Je continue à penser que cavalhé = cavalher, mais j'essaierai de nuancer la définition.
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