Bonsoir
Ce n'est pas la condition sociale qui a été un frein au mariage, c'est une question d'affinité et non de consanguinité car ils n'ont pas d'ancêtres en commun. Marie Magdeleine Sauvage est une cousine de la 1ere épouse de Pierre Marié.
La vue 154 vous donne les relations qui amènent à ce cousinage, ce qui est aussi expliqué dans le corps des témoignages.
Ils sont trop pauvres pour demander la dispense au pape, donc ils la demandent à l'évêque de Beauvais.
Je vous mets ci-dessous la transcription de cette sentence.
Maryse
À Monsieur
Monsieur le vicaire général de Monseigneur
l’Eminence Cardinal de Janson Forbin Evesque Comte
de Beauvais
Supplient humblement Pierre Marié veuf de défunte
Antoinette Adam, et Marie Magdeleine Sauvage, fille
deme(eurant) à la Capelle aux Potz diocèse de Beauvais
disans que de leur bon gré et du consentement
de leurs parens ils se sont promis mariage, sans
sçavoir qu’il y eut aucun empescheent entr’eux
sinon qu’après la publica(ti)on des trois bans, on leur
auroit déclaré qu’ils estoient alliés au troisiesme
degré, duquel empeschement ils ne peuvent obtenir
dispense en cour de Rome, attendu leur pauvreté
led(it) Marié n’ayant pour tout bien que trois mines
de terres de valeur de quarante livres chacune en
prin(cip)al & lad(ite) Sauvage n’ayant aucun bien
et ne vivant que du seul travail de leurs mains
et de leur industrie, et que lad(ite) Sauvage estant
aagée de 34 ans, ne peut rencontrer un parti plus
sortable à sa condition, que ledit Marié à cause de la
petitesse du lieu et du grand nombre desdits parens
ils ont recours à vous pour leur estre pourveu
Ce considéré, Monsieur, il vous plaise en conqséquence
de la con(--)on de subdélégation que vous avez de son
Eminence ,dispenser lesdits supplians dudit empeschement du
troisiesme degré d’affinité qui est entr’eux, et ils seront
obligés de prier Dieu pour vous
marq dudit Marié
Marq de ladite Sauvage
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Soient les supplians et deux témoins dignes de foy ouys par
nous sur exposé en la présente requête pour ce fait
ordonner ce que de raison. Donné à Beauvais
le 12 may 1696
Le Barbier
Dudit jour douziesme may 1696 pardevant nous
Pierre le Barbier, prestre docteur en théologie de la faculté
de Paris, chanoine de l’eglise cathédrale de Beauvais
vicaire général de Monseigneur l’Eminence Cardinal de Janson
Forbin Evesque comte de Beauvais
est comparu Pierre Marié qui nous a dit après serment
par lui fait, estre veuf de défunte Antoinette Adam dem(eurant)
à la Capelle aux Portz, aagé de 48 ans
et après lecture à luy f(ai)te de la requête de ---- a dit
qu’il contient vérité et qu’il persiste
Qu’il est de la religion cat(holique) ap(posto)lique et R(omai)ne n’a
encouru aucunes censures ecclésiastiques ? dit ne scavoir autre empeschement
entre luy et Marie Magdeleine Sauvage que celuy du troisieme
degré d’affinité et qu’il ne s’est passé entr’eux que bien
et honneur lecture faite et a fet sa marque
marque dudit P Marié
et aussy comparue Marie Magdeleine Sauvage qui
nous adit après serment par elle fait estre fille
demeurant à la Capelle aux Potz aagée de 34 ans
et après lecture à elle faite de la requeste de
l’autre part, a dit qu’elle contient vérité et qu’elle persiste
qu’elle est de la religion catholique apostolique et Romaine
n’a encouru aucunes censures ecclésiastiques, ne scavoir autre
empeschement entr’elle et Pierre Marié que celuy du troisiesme
degré d’affinité et qu’il ne s’est passé entr’eux que bien et
honneur, lecture faite et a fait sa marque
Marq de ladite Sauvage
Le Barbier
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du XXVe jour de juillet gvic(1600) quatre vingt seize pardevant
nous vicaire général susnommé
sont comparus François Le Maistre maneouvrier demeurant
à Hementières aagé de 70 ans
et Pierre Bertin manouevrier demeurant àla Capelle
aux Potz aagé de 60 ans
Lesquels après serment par eux fait, ont dit bien connoitre
Pierre Marié veuf de défunte Antoinette Adam, et Marie
Magdeleien Sauvage fille demeurant à la Capelle aux Potz
qu’ils se sont promis mariage de leur bon fré et du consentement
de leurs parents mais qu’il y a empeschement entr’eux au
troisiesme degré d’affinité provenant ainsy qu’ils
appris du père de ladite Sauvage, que ladite défunte Antoinette
Adam estoit fille de Louis Mégret issue de Denise
Sauvage sœur de Jean Sauvage, duquel Jean est descendu
Nicolas Sauvage père de ladite Marie Magdeleine Sauvage
accordée audit Pierre Marié
disent les déposans que ladite Sauvage estant aagée de
plus de trente ans ne peut rencontrer un parti plus sortable
disent que lesdits Marié et Sauvage sont pauvres
ledit Marié n’ayant pour tout bien que trois mines de terres
de valeur de 30£t chacunes en principal et ladite Sauvage
n’ayant aucun bien, à cause de quoy il ne peuvent vivre
que du seul travail de leurs mains et de leur industrie
qu’ils sont de la religion catholique, apostolique et romaine, n’ont
encouru aucunes censures ecclésiastiques et ne sçavoir autre
empeschement entr’eux, lecture faite ont persisté et ont signé
Marq dudit Bertin
Marq dudi Lemaistre
Le Barbier
soit – au promoteur fait lesdits jour et an
Le Barbier
Le promoteur de la cour – de Beauvais qui a veu la
requeste de -----, l’enqueste et les interrogatoires estant au bas
consent que lesdits Pierre Marié et Marie Magdeleine Sauvage
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soient dispensé de l’empeschement du troisiesme degré d’affinité qui est
entr’eux, qu’il leur soit permis de contracter mariage
ensemble et que les enfans qui naistront dudit mariage
soient déclarés légitimes
conclu à Beauvais le 25e juillet 1696
De Tende
Veu par nous vicaire général de Monseigneur l’Eminence
cardinal de Janson Forbin, evesque comte de Beauvais
la requeste de -----, l’enqueste et les
interrogatoires estans au bas, xxx et les conclusions
du promoteur. Nous en vertu du pouvoir
apliqué concédé à mon dit seigneur cardinal
Evesque Comte de Beauvais par le bref de sa
sainteté du24e novembre 1695, pour cinq ans pour l’effet
des présentes et à nous subdélégué par la con(--)on
de son eminence donnée à Rome xxx
le vingt quatriesme janvier 1696, avons absous
et absolvons lesdits Pierre Marié et Marie
Magdeleine Sauvage des censures et exco—tions
qu’ils pouroient avoir encourues, leur avons permis
de contracter mariage ensemble les solennités de
l’église gardées et observées pourveu qu’il ne survienne
autre empeschement que celuy du troisiesme degré
d’affinité qui est entr’eux duquel nous les avons
dispensé et dispensons et nous déclarons les enfans
qui naistront dudit mariage légitimes. Donné
à Beauvais le vingt cinquiesme juillet 1696
Le Barbier
