L'édit de Nantes n'a pas été contrairement à ce qu'on peut croire, un édit de liberté totale des cultes partout en france mais un édit sur la "liberté de conscience". Ce qui veut dire que, dans le Languedoc par exemple les villages où les Réformés étaient non seulement majoritaires mais pratiquement la seule confession pratiquée, l'édit de Nantes a obligé à la réouverture du culte catholique, au retour de communautés religieuse "papistes" et à l'interdiction d'une contre -propagande puisque la religion Catholique Apostolique et Romaine était devenue la Religion du Roi.
Si en France ( et c'est là la particularité par rapport à d'autres pays) l'adage :" cujus regio, ejus religio" la religion des habitants doit être celle du Prince, n'a pas été de règle puisque justement il y avait liberté de conscience, la "liberté de reconquête" et d' "extinction" de la religion réformée a été de fait instaurée par l'édit de Nantes. L'édit de Montpellier de 1622 est aussi pour le béarn la possibilité du culte "catholique"
Cela a été fait par la "conviction" spirituelle, mais aussi par les brimades, les dragonnades, les sacs de ville (Vals les bains par exemple 1623 ou 1627? ) les sièges et les guerres (de religion qui ne disaient pas leur nom, La Rochelle etc...) , les limitations économiques des artisans, des héritages contestés etc... Un livre (de poche) vraiment très sérieuxqu'il faut lire pour comprendre la portée de l'édit lui même, L'édit de Nantes de Bernard Cottret collection Tempus
Avoir un ancêtre protestant peut se repérer parfois au prénom qu'il porte et qui lui vient de son parrain ou de sa marraine qui est nécessairement son grand-père; par exemple dans certains endroits, si votre ancêtre que vous découvrez se nomme Tabita , si l'enfant se nomme Samuel et si le parrain par exemple n'a "pu tenir au baptême",et est l'oncle du bébé, vous êtes presque certain que la génération d'avant la famille était réformée.
Vous pouvez aussi regarder les archives des notaires puisque par exemple les testaments (catholiques comme protestants) commencent toujours par les dispositions du testateur pour ses funérailles et les prières pour le salut de son âme il dit donc sa confession. La plupart de nos ancêtres faisaient des testaments,ou allaient chez le notaire pour toutes sortes de transactions et vous trouvez nécessairement des traces de la religion qu'ils confessaient au début du 17ème siècle sous Henri IV ou Louis XIII même si les registres paroissiaux ne sont plus accessibles.
On commence donc par des indices indirects en "soupçonnant" l'origine calviniste, puis on finit par trouver,à force de patience des "preuves" au moins sur les familles, pas toujours sur un individu déterminé.
Il faut s'armer de patience, d'astuce et de ténacité..Courage et "sursum corda!" comme disaient les "papistes! "
Cordialement