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Enfant naturel de père inconnu : pistes pour retrouver le père ?

Le bistrot, c'est l'endroit où vous venez raconter vos dernières trouvailles, une découverte inattendue que vous avez faite, une rencontre émouvante, ou débattre des problèmes qui se posent à vous pendant vos recherches généalogiques, sans oublier les questions d’éthique en matière de généalogie et d'Internet.
sabstah
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Très interessant! J'ai moi même quelques enfants naturels dans mon arbre et c'est parfois bloquant au point que dans un cas, je n'arrive même pas à trouver d'informations sur la mère elle même, car aucun acte de mariage, grande ville, etc... je n'ai qu'un nom sans aucune date...

Dans un autre cas j'ai pu retrouver le père grâce à... Geneanet. En effet, un de mes ancêtres était banquier, très riche, alors qu'il était l'enfant naturel d'une lingère illettrée... et les 7 enfants de cette lingère sont tous devenus riches ou ont eu d'excellents mariages. En me renseignant auprès de cousins sur Geneanet, j'ai pu apprendre qu'un livre avait été publié "sous seing privé" détaillant l'histoire de cette lingère et révélant que le père naturel de ses enfants était un riche notable de Bruxelles, qui était marié mais qui avait prit sa servante, la lingère illettrée, comme maîtresse et lui avait fait 7 enfants à qui il avait assuré, pour chacun d'entre eux, la sécurité financière (ainsi que pour sa maîtresse qui sur son acte de décès est signalée comme "rentière" après avoir été servante ou lingère toute sa vie). Cette explication tient parfaitement la route et bien que je n'ai jamais pu mettre la main sur ce fameux livre, plusieurs cousins me l'ont confirmée.

De fait, pour confirmer vos dires, le père naturel des enfants s'appelait "André Jean Van Heymbeke", et sa maitresse Anne Catherine De Mot. Leur premier enfant est une fille, qui s'appellera Anne-Catherine elle aussi, mais leur premier fils se nomme... Jean André De Mot (mon ancêtre direct), et leur second... André Jean!

Malheureusement, nous n'aurons jamais la "preuve" de ce que nous avançons...

Bonne soirée,

Benjamin
Dernière modification par sabstah le 23 octobre 2019, 18:54, modifié 1 fois.
pelisson
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sultanterraxar a écrit : 23 octobre 2019, 15:19 Bonjour à tous,



Je souhaiterais vous proposer des pistes de recherche assez intéressantes pour deviner l'identité du père d'un enfant naturel lorsque celui-ci n'est jamais reconnu.

En partant du cas de ma propre généalogie, j'ai pu remarquer que souvent, les femmes qui avaient un enfant naturel mâle tendaient à lui donner le prénom du père, comme une sorte de "stratégie" indiquant à son compagnon que l'enfant est bien son fils.

Cela se vérifie à plusieurs reprises dans ma généalogie :
- Henriette Meney a un fils naturel en 1883 avec Jean Rodolphe Amsler : elle le prénomme aussi Jean Rodolphe, et le père reconnaît l'enfant à leur mariage trois ans plus tard ;
- Marie Conrad a un fils naturel en 1908 avec Jules Lahausse : elle le prénomme aussi Jules, et le père reconnaît l'enfant à leur mariage trois ans plus tard ;
- Marguerite Bertrand, grand-mère paternelle de Marie Conrad, a un fils naturel en 1855 avec Michel Conrad : elle le prénomme Henri Michel, et le père finit aussi par reconnaître l'enfant à leur mariage.

Évidemment, il y a des limites à cette démarche : si l'enfant est une fille ; si la femme donne à l'enfant le prénom de son propre père à elle, ce qui est très fréquent ; enfin, plusieurs autres raisons peuvent motiver le choix d'un prénom.

Ainsi, contre exemple :
- Renée Philippon a un fils naturel en 1897 avec Antoine Paul, elle le prénomme... Léon (d'ailleurs, bien que reconnu par Antoine Paul à son mariage, le petit Léon mort en bas-âge reste nommé Philippon sur son acte de décès).



Néanmoins, j'ai pu avec cette démarche retrouver - avec néanmoins toutes les réserves adéquates - le père probable d'Henriette Meney.
En effet, Henriette Meney est la deuxième d'une fratrie de quatre enfants naturels d'Antoinette Meney, nés à Seurre (21) entre 1859 et 1868.
Son frère aîné s'appelle Claude, et c'est surtout le prénom du père d'Antoinette, décédé. Néanmoins, le troisième enfant se nomme Hubert, et c'est à partir de cette piste qu'en fouillant dans les recensements de Seurre à cette période, je tombe sur un Hubert Tête, voisin d'Antoinette Meney, journalier comme elle, et de la même tranche d'âge.

Hubert Tête se marie en 1860 à Orléans, puis part vivre à Dijon. Néanmoins, sur la période 1860-1868, des frères, soeurs et cousins dudit Hubert sont toujours les voisins d'Antoinette.

Il n'est pas impossible que Hubert Tête se soit ainsi rendu régulièrement à Seurre, auprès de sa famille, et ait ainsi pu continuer de fréquenter Antoinette. Un fils légitime d'Hubert Tête, Baptiste, nait d'ailleurs à Seurre en 1867, alors que le couple Tête-Beaudenuit est domicilié à Dijon.

Tous ces éléments me tendent à penser qu'Hubert Tête a de très fortes chances d'être mon ancêtre. Bien sûr, il faut rester prudent sur ce type de démarche. Par chance, il n'y avait qu'un seul Hubert à Seurre à cette période, mais sur des plus grandes villes et avec des prénoms plus courants, il va falloir restreindre le champ de recherche à l'entourage proche pour ne pas non plus y perdre trop de temps.



Voilà, que pensez-vous de cette démarche ?
Démarche intéressante mais qui a ses limites. En effet, le marié qui reconnait des enfants lors de son mariage n'est pas forcément le père biologique de l'enfant. Ces "reconnaissances" ont surtout pour objectif de faciliter la vie de l'enfant né hors mariage.
Ceci dit il restera comme le père qui a élevé l'enfant.
Pelisson
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Il y a peu d'enfants nés de père inconnu dans la généalogie de mes enfants
Je suis peut-être idiote mais je n'ai pas cherché des indices pour leur attribuer un père
Ils resterons né de père inconnu ...c'est leur histoire
Cordialement
Marcelle
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Bonsoir Marcelle,

Je suis d'accord avec vous.

D'ailleurs, chez les juifs il n'y a aucune ambiguïté, on est juif si la mère est juive. Elle on est sure, le père !...… :lol:
Cordialement

Henri

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walioun a écrit : 23 octobre 2019, 20:36 Bonsoir Marcelle,

Je suis d'accord avec vous.

D'ailleurs, chez les juifs il n'y a aucune ambiguïté, on est juif si la mère est juive. Elle on est sure, le père !...… :lol:
Oui, ça c'était avant la GPA ! :lol:

D'accord avec Marcelle, si le père est inconnu il le reste. Si la mère avait voulu le dire elle l'aurait dit à son enfant.
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bricor a écrit : 23 octobre 2019, 20:52 D'accord avec Marcelle, si le père est inconnu il le reste. Si la mère avait voulu le dire elle l'aurait dit à son enfant.
sauf qu'elle le lui a peut être dit, peut être même l'enfant connaissait il très bien son père, mais que l'information n'a pas traversé les siècles jusqu’à nous... la vérité généalogique n'est pas la vérité familiale, ni la vérité tout court d'ailleurs :)
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novice a écrit : 23 octobre 2019, 18:51 Il y a peu d'enfants nés de père inconnu dans la généalogie de mes enfants
Je suis peut-être idiote mais je n'ai pas cherché des indices pour leur attribuer un père
Ils resterons né de père inconnu ...c'est leur histoire
Cordialement
Marcelle
Bonjour,

Justement, c'est leur histoire, MAIS c'est aussi celle de l'enfant qui a le droit de savoir qui est son père.... pour se construire....
Je connais bien des cas contemporains, où la mère ne veut rien dire et où l'enfant cherche toujours.

Cordialement

PS : il y a aussi le cas (j'en ai des exemples) où le père biologique est témoin ;) de la naissance de l'enfant
(couples fin du 19 ème, début du 20ème, séparés ou divorcés, dont la dame a un enfant hors mariage (soit il porte le nom de l'époux légitime, et le père biologique est témoin, soit il porte le nom de la mère et le père biologique est témoin ou même le déclare sans le reconnaître...
(l'histoire familiale a transmis les faits qui se vérifient aujourd'hui au vu des actes).

Cordialement.
Lao-Tseu
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Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours.
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Bonjour,
il ne faut jamais désespérer; voir:
https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:9398-3GSZ-MZ?i=173&cc=2138505&cat=61891
7 enfants reconnus au mariage; serait-ce un record?
Bien à vous, Marcel.
genbasit
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Bonjour,

En effet, toutefois les enfants avaient dans ce cas semble t-il été reconnus par le père (époux) puisque sur l'acte ils portent son patronyme, mais le mariage les légitime.
Par contre l'acte de la page de droite mentionne aussi une reconnaissance de 2 enfants, dont l'un porte le patronyme de la mère et le second celui du père.
Après cela se passe à l'étranger donc peut être sur le lien que je n'ai pas le temps de lire.
https://www.persee.fr/doc/ridc_0035-3337_1954_num_6_4_9094

Il existe aussi des cas liés à l'histoire.... ainsi par exemple un père étranger réfugié politique (1919 arménie), n'a pu se marier et légitimer ses enfants que 5 ans après son arrivée (législation en vigueur), où d'autres liés à la situation familiale (épouse internée dont on ne pouvait pas divorcer), séparation sans divorce où on poursuit sa vie avec un autre compagnon... mais ce sont des cas plus particuliers..

Le qu'en dira t-on était aussi présent, principalement dans les villages, pour moi (ce n'est que mon avis), un enfant a le droit de connaître l'identité de son père (même si la mère a droit a garder certains éléments personnels pour elle).
Après cela dépend aussi de la nature de chacun ...

Cordialement

ps : sujet abordé
https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=486873
Lao-Tseu
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