L'abbaye de Daoulas

La légende dit qu'un horrible massacre fut perpétré dans un monastère, par le seigneur du Faou.

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Converti par Jaoua et saint Paul, évêque de Léon, le criminel accepta, pour obtenir son pardon, de fonder une abbaye sur ces ruines ; elle fut appelée Mouster Daouglas, le monastère des deux blessés. Il est probable, en effet, qu'un monastère ait été dévasté par les Normands aux IXe et Xe siècles, en ces lieux. L'église de Daoulas fut commencée en 1167 et l'abbaye date de 1173, le premier titre certain de fondation étant la confirmation faite en 1186 par Hervé de Léon, de la donation primitive de son père Guiomarch à l'abbaye. Celle-ci bénéficia de nombreuses donations et, en particulier, de celle de Bénodet et de toute la paroisse de Pergaet, à condition que l'abbé et le couvent se chargent du service divin dans l'église du village et y prient Dieu pour leurs bienfaiteurs. La plupart de ces donations du XIIe et XIIIe siècle subsistaient encore quand Daoulas fut uni au séminaire de la marine de Brest. Jusqu'en 1598, l'abbaye fut gouvernée par des abbés réguliers. Charles Jégou fut à sa tête pendant quinze ans, de 1519 à 1535, succédant à Jean du Largez qui avait donné sa démission mais qui ne mourut qu'en 1533 après avoir enrichi l'abbaye de grands biens. Originaire de Quimper où il possédait plusieurs maisons, Charles Jégou était également recteur de Tréoultré-Penmarch. Il dota le monastère d'une verrière, véritable chef-d'œuvre d'élégance et de bon goût. Á la fin de l'année 1521, les moines durent aller chercher un air plus sain sur les hauteurs d'Irvillac, fuyant la peste qui désolait le bourg et la paroisse. En 1602, René de Rieux n'était âgé que d'une douzaine d'années lorsqu'il devint le premier abbé commendataire de Daoulas. Son père, le seigneur de Sourdéac, avait rendu de grands services au roi pendant la Ligue et ses enfants obtinrent en récompense, de grandes situations. Le 5 avril 1692, Louis XIV fit don de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, au séminaire royal de la marine de Brest, dirigé par les pères jésuites et chargé de trop fortes dépenses, en raison du nombre important d'aumôniers employés sur les vaisseaux, flottes et escadres afin d'y inspirer la piété et la religion. Il était convenu que les pères jésuites touchent les revenus de la mense abbatiale au profit de leur œuvre de Brest, laissant la mense conventuelle aux chanoines de Daoulas. Le séminaire se substituait ainsi à l'abbé commendataire. Les trois religieux qui habitaient encore l'abbaye acceptèrent paisiblement cette union, contrairement à certains de ceux qui résidaient dans leur paroisse et qui manifestèrent une vive opposition. © Micberth

Ré-édition d'un ouvrage paru en 1898

Broché

  • Pays : France
  • Région : Bretagne
  • Département : Finistère
  • Numéro INSEE : 29043
  • Auteur : P. Peyron
  • Format : 14 x 20 cm
  • Numéro ISBN ou EAN : 978-2-7586-0664-2
  • Nombre de pages : 184
  • Date d'édition : 2012

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