Quand les scribes utilisent des abréviations multiples (3e partie)

Le 21 oct. 2022 par Frédéric Thébault

Chaque mois, Béatrice Beaucourt, paléographe professionnelle, vous propose une courte leçon destinée à vous familiariser avec les écritures anciennes.

L’une des difficultésde lecture des actes modernes peut provenir de l’utilisation, par certains scribes,d’abréviations multiples pour écrire un même mot.

En effet, un titulusd’abréviation inséré dans le tracé des lettres d’un mot, tout commel’utilisation de plusieurs signes abréviatifs consécutifs, peuvent poserquestions aux lecteurs non averti et induire quelques erreurs de lecture.

Ce sont les raisonspour lesquelles j’attire une dernière fois votre attention sur ces pratiques.

Je vous propose unnouvel exemple afin d’illustrer ce propos. Il est extrait d’un acte notarié datéde la toute fin du XVIe siècle :

Le scribe est ici des pluslaconiques. En effet, après avoir tracé un signe abréviatif, il poursuitavec un titulus d’abréviation et termine par l’écriture d’un petit« t » en trait de fuite.

Il est à noter que ce titulusd’abréviation se retrouve assez couramment dans les écrits modernes, ilsignifie simplement que le mot est abrégé …

Réponse de l’exercice du mois dernier : serment