A l’occasion de la Fête Nationale, revenons sur les ressources concernant la Révolution française que vous propose Geneanet !
1/ La Révolution au travers des archives
Faits divers ou événements historiques, les curés ont très souvent laissé une place à l’histoire dans les registres paroissiaux. Plusieurs grands épisodes de la Révolution française se retrouvent ainsi mentionnés dans ces documents, formant un pont entre la petite et la grande Histoire. Ils concernent pour l’essentiel la Grande peur, la Constitution civile du Clergé, la création de l’état civil, la guerre de Vendée et les guerres extérieures.
Notre rubrique Archives insolites vous présente plus d’une centaines d’actes particulièrement émouvants en ce qu’ils dénotent souvent la stupeur, l’angoisse ou l’enthousiasme des contemporains qui les ont rédigés.
qui ont commencé au mois d’avril de la ditte année et qui durerent
jusqu’a pareil mois de l’année suivante et meme plus, ce qui a
occasionné un grand mouvement et un grand trouble parmi les
françois ; les dittes assemblées d’etat ou l’assemblée nationalle
(Registre BMS Rochefort, Charente-Maritime, fin de l’année 1789)
2/ Une liste de 17 000 guillotinés
La liste des quelque dix-sept mille cinq cents Français et Française officiellement guillotinés sous la Révolution a été établie au lendemain du Directoire par Louis Prudhomme.
Cette liste permet de mieux comprendre comment une foule de gens de tous âges et de toutes conditions sociales ont été livrés au bourreau pour leur militantisme contre-révolutionnaire, mais aussi, souvent, désignés par hasard, par imprudence, par malveillance, par fanatisme de droits communs, objets d’une sanction exemplaire.
Elle a été publiée sous la forme d’un ouvrage librement disponible sur Internet, dont nous avons extrait les noms afin de vous permettre une recherche rapide de son contenu (seul le tome II est disponible).
L’arbre collaboratif “antistar”
Cet arbre généalogique collaboratif consacre un chapitre entier à la Révolution française et à tous ceux qui en ont été les acteurs, ou qui ont péri lors des multiples épisodes sanglants de cette période troublée.
On y trouve ainsi les 322 martyrs d’Orange, les Chemises rouges de la tentative d’assassinat contre Collot d’Herbois, des participants à la conspiration de Coulommiers, les fusillés de Bretagne de 1795, les 32 bourbonnais exécutés à Lyon, etc.
NB : le contenu n’est pas exhaustif, les volontaires sont les bienvenus : contactez le propriétaire de l’arbre !
L’encyclopédie Geneawiki
L’encyclopédie collaborative de la généalogie vous propose divers sujets consacrés à la période révolutionnaire. N’hésitez pas à y apporter vos connaissances !
Cahiers de doléances : Les cahiers de doléances sont des registres rédigés par les assemblées chargées d’élire les députés aux États généraux, dans lesquels étaient notés les voeux et plaintes des citoyens.
Noms des communes sous la Révolution française : La Révolution française déclencha de nombreuses réformes : déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, mise en place du calendrier républicain, nouvelles unités de mesure, etc. et, c’est moins connu, des changements de noms de certaines communes.
Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen : Sans doute l’un des apports les plus importants de la révolution Française.
Calendrier républicain : Le calendrier républicain fut créé durant la Révolution française. Il fut utilisé en France à partir du 24 novembre 1793 jusqu’en 1806.
A voir aussi
Le fichier des émigrés de la Révolution française : créé à partir de documents collectés aux Archives Nationales dans les années 1940-1950 (ministère de l’Intérieur, ministère de la Police générale et de la Justice, Maison de l’Empereur, Maison du Roi, armée des Princes, comités des Assemblées, Biens nationaux et domaines aliénés, archives privées…), ce fichier fournit une liste, sans doute non exhaustive mais toutefois conséquente (plus de 100 000 fiches de l’an II à 1810) d’émigrés pendant la Révolution… en d’autres termes de nobles ou royalistes ayant préféré quitter le pays par peur des représailles de la part des révolutionnaires.
Les fiches nominatives indiquant la présence de dossier ont été numérisées et vous permettront de savoir si l’un de vos ancêtres a pu être considéré comme “émigré”.
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26 commentaires
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21/07/2022
très intéressant
18/07/2022
Bonjour, je ne peux consulter le PDF des guillotinés en ligne ; ça télécharge la page directement. J’ai vérifié mon navigateur est à jour, dernière version Mozilla Firefox. Je n’ai pas ce problème sur d’autres documents PDF à consulter un ligne. Merci pour votre aide :)
Réponse de Geneanet : n’hésitez pas à contacter notre assistance via nos forums d’aide svp, elle est là pour vous guider
17/07/2022
Très intéressant. Merci
15/07/2022
Pour les personnes qui recherchent les autres tomes du Dictionnaire des individus envoyés à la mort judiciairement, l’ensemble des tomes se trouve sur Gallica, ici le tome I (les autres disponibles en cliquant sur “voir tous les documents du même ensemble”) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3043050h
14/07/2022
Merci pour toutes ces informations oh combien intéressantes.
Bon 14 juillet à tous
14/07/2022
Concernant le dictionnaire des individus envoyés à la mort, il s’agit du Tomme II (avec 558 vues qd m^me), qui commence à la lettre “i”.
Serait-il possible de mettre en ligne le tome 1 svp?
Réponse de Geneanet : nous n’en disposons pas
13/07/2022
Très très bonne idée ce livre , mais comment avoir accès, aux 17.000 guillotinés ? merci j’ai cherché et je ne retrouve pas mon ancêtre guillotiné à Arras cordialement À d’Hendecourt.
13/07/2022
Pour l’Ille et Vilaine, on trouve un livre remarquable recensant les cahiers de doléances. L’intérêt consiste en la liste des présents aux assemblées paroissiales. Publiés par Henri Sée et disponible sur geneanet.
13/07/2022
J’ai retrouvé dans la liste des 17000 guillotinés une certaine THOURET Anne Marie Madeleine religieuse au Carmel de Compiègne ( Soeur Charlotte de la résurection ) née à Mouy ( Oise ) et non à Mony (Cher ) le 19/09/1715 et baptisée le même jour, condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et guillotinée le même jour : 29 Messidor an II ( 17/07/1794 ) .Le cadavre avec ceux des autres victimes furent jetés dans l’une des fosses de Picpus .
13/07/2022
Lors de recherche pour l’édition d’un ouvrage sur Berzé-la-Ville en Saône-et-Loire : Berzé-la-Ville, un bourg de la Seigneurie de Cluny aux XVIIe et XVIIIe siècles, j’ai retrouvé des faits marquants sur cette période mouvementée. Après un long procès, un des protagonistes fera partie des brigands du Mâconnais. Il sauvera sa peau en rejoignant Paris pour solliciter l’aide du maire de Mâcon devenu député à l’Assemblée nationale. Il profitera de l’amnistie partielle avant celle générale demandée au Roi par le Comité de Mâcon pour rentrer au bercail. Il sera néanmoins arrêté le 5 janvier 1790 et bénéficiera d’une mesure de faveur… Un fait parmi d’autres de l’aventure humaine dans la grande histoire.
13/07/2022
Impossible de consulter le dictionnaire des guillotinés, mon ordinateur télécharge au lieu d’ouvrir les pdf et là, il ne télécharge qu’une seule page.
Réponse de Geneanet : vérifiez la version de votre navigateur, tous les navigateurs actuels permettent normalement la consultation d’un fichier PDF en ligne
13/07/2022
Voici ce qu’écrit le curé L Richard de Benney 54 dans le registre paroissial qui constate que l’assemblée constituante lui a retiré les BMS ’’ c’est à partir de cette époque que commence le règne de la liberté libertine. C’est à ce moment qu’existe l’abomination et la désolation dans son saint temple. Les ministres du Seigneur sont persécutés, traduits devant les tribunaux, conduits à la mort,déportés, obligés d’abandonner leurs ouailles. Toutes les horreurs ont lieu dans un siècle que l’on dit éclairé ,qu’eussent pu faire de plus les sauvages dans leurs bois . Tirons un voile sur les calamités et voyons dans tout ce qui arrive la providence qui nous éprouve et punit ses enfants pour les faire rentrer en eux même ,heureux ,trop heureux ceux qui profiteront de ses justes avertissements rentreront dans la voye du salut’’
13/07/2022
Bonjour et grand merci pour toutes ces infos.
Peut on savoir si dans le Maine et Loire et en Lorraine, si nos ancêtres ont connu la révolution ?!
Merci d’avance
Carla cperrot8
13/07/2022
Bonjour, il s’agit du tome 2 qui commence à la lettre “I”, avez-vous le tome 1
13/07/2022
Bonne remarque ! Et il a perduré – du moins ce fut le cas dans le département des Vosges – jusqu’ au 1er avril 1806. Sans doute le temps que le décret arrive chez le préfet et dans les municipalités.
Pour celles et ceux intéressés, l’ article Wikipédia au sujet du calendrier républicain est – une fois n’ est pas coutume – excellent : à la fois précis, détaillé et sourcé.
13/07/2022
Très intéressant. Bravo et merci à vous
13/07/2022
je serais heureux de pouvoir aussi connaitre ce qui s’est passé en Charente
13/07/2022
quelle est l’adresse de consultation du livre sur les guillotinés (Prudhomme). Merci beaucoup
Réponse de Geneanet : cliquez sur le bouton rouge au pied du paragraphe…
13/07/2022
Encore une remarque : les nouvelles unités de mesure ont été créées à l’initiative du gouvernement dès 1790, mais elles n’ont été adoptées définitivement qu’en 1840.
13/07/2022
Autre petite remarque, les cahiers de doléances n’exprimaient pas les voeux et plaintes des “citoyens”, mais des sujets du roi; en effet, ils ont été rédigés avant mai 1789.
13/07/2022
On retrouve aussi les massacres pendant la guerre de Vendée (ou guerre civile).
Archive page 20 à 23, où sont listés les morts pour le village de Castière à Rouans.
13/07/2022
Article très intérressant…qui insite à poursuivre les recherches !!
13/07/2022
bonjour
comment avoir accès à la liste des 17 000 guillotinés?
merci d’avance
Othman
Réponse de Geneanet : cliquez sur le bouton rouge au pied du paragraphe…
13/07/2022
Bonjour, le calendrier ne fut pas la seule innovation concernant le décompte du temps, l’heure décimale fut aussi créée. Et abandonnée rapidement…https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjUlvarifX4AhVQ0IUKHbSbDUIQFnoECAwQAQ&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FTemps_d%25C3%25A9cimal&usg=AOvVaw0LPeILkj8gmeXNRLnGklif
13/07/2022
Il n’aurait peut-être pas été inutile de rappeler pour la culture générale de tous que le choix du 14 juillet comme fête nationale ne date que de… 1880 sous la IIIe République !
“À la faveur des écrits de Victor Hugo ou de Michelet, la mémoire collective s’est emparée de ce substrat historique qu’elle a élevé en évènement fondateur, victoire du peuple sur l’arbitraire royal. Les républicains convaincus sont sensibles à l’exaltation de l’héroïsme populaire du 14 juillet 1789. Les républicains modérés et certains orléanistes, apprécient la valeur fédératrice du 14 juillet 1790, qui atténue le caractère violent de la prise de la Bastille et élargit l’évènement parisien à la nation entière, réunie autour d’un projet commun.” (Elysée.fr)
Le choix du 14 juillet à l’initiative du député Benjamin Rapail a donc plus à voir avec l’esprit de la IIIè République à un moment où les républicains ne sont majoritaires à l’Assemblée nationale que depuis 1879…
11/07/2022
Petite remarque, l’usage du calendrier républicain ne fut pas aboli en 1799, mais le 1er janvier 1806.
Réponse de Geneanet : tout à fait, grossière erreur maintenant corrigée, merci.