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Deux nouveaux arbres collaboratifs pour la mémoire de nos ancêtres

Le 28 janv. 2022 par Frédéric Thébault

Deux nouveaux arbres collaboratifs ont été créés, destinés à entretenir la mémoire de ceux qui nous ont précédé au travers d’événements marquants pour leurs contemporains mais passablement oubliés aujourd’hui.

Les fusillés d’Ascq le 2 avril 1944

Dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, les Allemands fusillent, en guise de représailles suite à un attentat contre un convoi militaire, 86 habitants de la ville d’Ascq (aujourd’hui partie de Villeneuve d’Ascq).

Des résistants locaux ont en effet utilisé des explosifs pour faire dérailler un train chargé de véhicules militaires. Trois wagons sortent des rails, personne n’est blessé et les dégâts sont minimes, mais l’Obersturmführer Hauck, furieux, décide immédiatement de représailles sanglantes. Les nazis investissent la ville et tirent de leur sommeil, de façon aléatoire, plusieurs dizaines d’hommes. 86 au total, âgés de 15 à 75 ans, sont exécutés en divers endroits sans avoir compris ce qui leur arrivait, seuls quelques-uns auront plus de chance que d’autres et seront renvoyés chez eux.

L’événement aura un tel retentissement qu’il donnera lieu à l’une des plus grandes grèves de l’occupation.

Cet événement nous a été signalé par Stéphanie Brenguier, que nous remercions, et nous sommes heureux d’agréer sa demande en proposant à toute la communauté de Geneanet de participer à cet arbre collaboratif destiné à rendre hommage aux victimes et à leurs familles.

 

Les victimes du coup d’Etat de 1851 en Hérault

Le 2 décembre 1851, quelques mois de la fin de son mandat, Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République française depuis trois ans et dans l’impossibilité de se représenter selon la Constitution, décide qu’il ne rendra pas le pouvoir.

Il édicte ce jour-là plusieurs décrets allant de la dissolution de l’Assemblée nationale à la préparation d’une nouvelle constitution, mettant un terme à la Deuxième République. Dans un premier temps les réactions sont peu nombreuses, notamment à Paris, mais dans une trentaine de départements, notamment du sud-est, des républicains prennent les armes et marchent sur les chefs-lieux à l’appel des mairies. Ils ont été influencés par les harangues de personnalités comme Victor Hugo, qui devra s’exiler pour ne pas être emprisonné.

L’armée intervient, et les émeutes sont vite matées. Cependant, la répression la plus sauvage n’a pas lieu à Paris comme on pourrait si attendre, bien que l’on y compte plusieurs centaines de tués. C’est l’Hérault qui est le département le plus touchés par les représailles, et notamment les villes de Bédarieux et de Béziers.
Près de 1 500 habitants sont déportés en Algérie, quelques-uns en Guyane, d’autres sont guillotinés, des milliers d’autres victimes de brutalités.
Sur l’ensemble de la France, plus de 27 000 personnes sont arrêtées et inculpées.

Un petit ouvrage (disponible dans la Bibliothèque de Geneanet), établit une liste précise de toutes les personnes de l’Hérault ayant été indemnisées suite à ces événements… trente ans plus tard, dans un pays revenu au calme et qui réglait ses comptes avec son passé. C’est le maire de la commune de Montblanc, elle aussi très touchée, qui en fut l’auteur en 1882. Il existe bien une liste des victimes directes, mais peu précise généalogiquement parlant, celle fournie par le site de Jean-Claude Farcy. Celle des indemnisées, c’est-à-dire les victimes elles-mêmes ou leurs proches parents, comblera ce manque. Deux mille personnes sont concernées, réparties sur 241 communes.
Reconstituer leur généalogie et leur environnement familial permettra de mieux connaître cet événement qui a beaucoup marqué les contemporains dans cette région.

De plus nombreux seront les généalogistes ayant des racines dans cette région à la même époque qui auront des chances d’y retrouver des membres de leur famille ou en tout les cas d’appréhender cet épisode malheureux de leur histoire.


Pour participer à l’un ou l’autre de ces arbres, il suffit de demander un accès “éditeur” que nous vous enverrons, puis d’établir la généalogie de toutes les victimes sur quatre, cinq ou six générations, dans la mesure du possible. Toutes les instructions sont en ligne.

Merci à toutes les bonnes volontés !

NB : vous possédez un arbre thématique ou vous en connaissez un : signalez-le nous !

44 commentaires

hrouvier
07/02/2022

y a t il une liste des prisonniers français en Allemagne: unité 113e RI en 1940


Mon AAGP a été déporté en Algérie, mais j’ai découvert que son épouse et leur fille était aussi là bas… Pourquoi ? Comment ? Quelle était leur vie ? Aucune idée….


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