
Parmi les 6 millions de Juifs ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 75 000 ont été déportés de France. Grâce à Internet, il est aujourd’hui possible de croiser les sources des différentes institutions qui contribuent à faire perdurer leur mémoire pour retracer leurs parcours.
En ce qui concerne les personnes déportées de France, la base de données du Mémorial de la Shoah, en constante évolution, est l’une des plus précieuses. Indexée dans Geneanet, elle regroupe notamment des carnets de fouille du camp de Drancy, des listes de convois de déportation, et de nombreux documents et photos issus des archives publiques ou privées qui y sont conservés. Pour les consulter, vous pouvez utiliser ce moteur de recherche :
La recherche avancée de documents peut également être utilisée, par exemple pour des recherches par ville.
De nombreuses personnes déportées de France figurent également dans la base de données de l’United States Holocaust Memorial Museum, dont les sources sont en partie issues d’Archives Départementales. Il en va de même pour le site français MémorialGenweb, qui permet d’afficher des listes de déportés (tous motifs de déportation confondus) par département.
Certaines personnes déportées à Auschwitz peuvent également se trouver dans la base de données du musée du camp. Il sera alors fait mention des documents qui les concernent : listes d’arrivée, actes de décès – dont le motif est le plus souvent inventé de toutes pièces – passage au bloc opératoire… autant de traces qui permettent de saisir des bribes de la vie du camp d’extermination. Il est possible de contacter l’institution pour obtenir une copie des documents.
Les archives de Bad Arolsen, consacrées quant à elles à l’ensemble des victimes et des personnes disparues pendant la Seconde Guerre mondiale, proposent désormais plus de 14 millions de documents sur leur portail (en anglais ou allemand). Chaque nom figurant dans les archives a été inscrit sur une petite fiche, qui renvoie à un document. Voici par exemple l’une de celles qui concernent Anne Frank. Ces archives sont particulièrement précieuses en ce qui concerne le rapatriement des survivants et les dossiers de recherche réalisés par les familles. Bad Arolsen abrite également plusieurs milliers d’objets appartenant à des disparus, dont elle recherche les descendants dans le cadre du projet Stolen Memory. En France, les Archives Nationales conservent une copie des archives de Bad Arolsen, qui sont consultables en salle de lecture à Pierrefitte-sur-Seine.
On gagnera également, pour les personnes qui habitaient partout en Europe à consulter la base de données de Jewishgen consacrée à l’Holocauste. De la Norvège à la Grèce, ce site consacré à la généalogie juive, maintenu par des bénévoles, contient plus de 2,75 millions d’entrées sur les victimes du génocide.
Enfin, Mémoire des lieux, le dernier grand projet lancé par Geneanet, recense plusieurs milliers de Stolpersteine, ces petits pavés enfoncés dans le sol qui commémorent des victimes du nazisme. Comme tous les projets de Geneanet, il est contributif : n’hésitez pas à participer !
À voir aussi
- notre note de blog sur le webdocumentaire primé “Si je reviens un jour : les lettres retrouvées de Louise Pikovsky”.
- le site “Mémoires des déportations”, qui regorge de témoignages.
7 commentaires
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02/02/2020
Il faut aller dans la ” base de données du musée du camp” -voir lien dans l’article ci dessus-
Avec un peu de “chance” vous pouvez trouver le n° de prisonnier d’une personne déportée à Auschwitz ce qui prouvera qu’il n’a pas été gazé dès son arrivée mais qu’il aura survécu …un moment !
02/02/2020
J’ai connu une personne déportée à Auschwitz mais qui a eu la chance d’en revenir. Comment retrouver sa trace?
31/01/2020
J’ai testé votre moteur de recherche concernant mes grands parents assassinés à Auschwitz. Ils figurent sur le mur des noms au mémorial de la Shoah, mais votre moteur de recherche n’a rien trouvé; Il y a donc des lacunes
Cordialement
Maryse
29/01/2020
J’ai retrouvé les Kavayaro voisins de ma mère (Briselet) qui vient d’avoir cent ans et qui se souvient toujours d’eux.
29/01/2020
Terriblement indispensables ces recherches
29/01/2020
Merci
Mon mari a retrouvé la trace de son oncle Roche David décédé en Août 1942 à Auschwitz camp 28
29/01/2020
Bonjour,
je recherche depuis plus de 5 ans un déporté , je me suis adressé directement à BAD AROLSEN, car aucun site ne connaissait cet homme,il était temps de nous signaler que nous pouvions nous adresser à celui-ci