Étymologie
Normand : Originaire de Normandie, ou appartenant au peuple normand. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu (variante : Norman). Variante bretonne : Normant.
Anquetil : Un patronyme normand, nom de personne formé à l'aide de racines scandinaves : ans = nom de divinité, et ketell = chaudron servant pour les sacrifices. Variantes : Anctil, Ancquetil. Le nom se recontre en Angleterre sous la forme Ashkettle (également Axtell). Il devient Eschel, Eschels en Allemagne.
Baillehache : Nom typiquement normand, facilement décomposable en baille + hache, mais encore faut-il arriver à interpréter ce surnom. Le verbe bailler pouvait avoir en effet deux sens, tous deux attestés au XIIe siècle : soit donner, soit porter. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit d'un guerrier qui porte une hache, mais on peut aussi envisager le surnom d'un bourreau, celui qui décapite à la hache les condamnés. L'emploi du nom hache en tant qu'outil est plus tardif (XIIIe siècle), alors que le patronyme est mentionné dès 1154 en Angleterre, ce qui laisse penser qu'il s'agit bien ici d'une arme. Variantes : Bailhache, Baillache, Baillehaiche, Bailliache, ainsi que Bellehache et surtout Belhache, qui est aujourd'hui la forme la plus courante (autres formes : Bellache, Bellaches).
Bihel : Originaire du Cotentin, le nom semble devoir être rattaché au breton Bihan (= petit), avec remplacement de la finale par le suffixe très normand -el.
Canu : Nom fréquent en Normandie. C'est un sobriquet désignant celui qui est chenu (en normand et en picard l'initiale ca- ne s'est pas transformée en che-), autrement dit qui a les cheveux blancs. Le nom est également très répandu en Sardaigne, avec un sens identique (sarde "canu" = chenu)."
Cauchon : Popularisé, si l'on peut dire, par l'évêque qui s'acharna sur Jeanne d'Arc, c'est un nom de famille normand (50, 76), variante du français Chausson (fabricant ou marchand de chaussons, sans doute à l'époque des sortes de caleçons ou de chaussettes).
Corricon, Coricon : Nom normand qui correspond au breton korrigan (= lutin), diminutif de corric. Surnom donné à un homme petit et vif.
Delhomez : Nom du Nord-Pas-de-Calais. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Homez, variante du normand l'Homais (lieu planté d'ormes).
Dumouchel : Nom de famille rencontré en Normandie, où l'on trouve aussi les formes Dumouchet et Dumouchy (27). Variante : Dumouchelle. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Mouchel, nom porté par de très nombreux hameaux (50, 76, 27 surtout). Le normand "mouchel" est l'équivalent du français "monceau" (= tas ou petite butte), et n'a strictement rien à voir avec la mouche."
Ecalard : Le nom est normand (27) et paraît correspondre au mot "écaille", justement d'origine normande : il avait au moyen âge surtout le sens de coquille, coquillage. Le mot "écale" est mentionné dès le XIIe siècle en Normandie. Un écalard était donc peut-être l'ancêtre de l'écailler, celui qui ramasse et vend des coquillages. On notera cependant que le mot "échalard" est attesté au XIXe siècle en Normandie avec le sens d'échalas pour soutenir de jeunes arbres. Voir aussi Ecaille pour une autre possibilité. Enfin, un éventuel nom de personne germanique n'est pas impossible et pourrait être la meilleure solution (cf. le nom Scalbert). Première mention connue en 1061 : Rogerius Scalardus est apparemment moine à l'abbaye de Bernay, dans l'Eure (source : http://www.cn-telma.fr/originaux/charte2841)."
Gravant, Grevant : Egalement rencontré sous la forme Gravan dans le Calvados, c'est un nom assez rare, apparemment normand. Peut-être s'agit-il d'une contraction de Graveran, Graverand (Bretagne, Normandie), qui correspond à l'ancien français "graverenc" (officier chargé de percevoir les impôts). Ou bien c'est tout simplement un toponyme évoquant un endroit pierreux (il existe un lieu-dit le Gravant, mais en Charente-Maritime). On trouve les noms de famille Gravand et Gravend dans l'Ain et l'Isère."
Hecquet : Nom porté en Belgique, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Héquet, Héquette. Sans doute un toponyme formé sur l'ancien picard ou normand hec, hecque = porte ou petite barrière de lattes ou de jeunes branches, désignant une parcelle clôturée.
Lanchon : Patronyme normand (76, 50), variante de Lançon (voir ce nom).
Lasgi : Le nom ne se rencontre qu'en Seine-Maritime, et pourtant il n'a apparemment rien de normand. Une énigme que j'aimerais bien pouvoir résoudre !
Lenormand : C'est en Normandie que le patronyme est le plus fréquent (76, 14), ce qui rend un peu suspecte la définition habituelle : originaire de Normandie. Il faut sans doute penser que, du moins dans cette région, ce nom désigne le Normand en tant que descendant des envahisseurs normands, par opposition aux autre habitants de la Normandie. Ou encore que la Normandie avait au XIIe siècle une définition géographique plus restreinte qu'aujourd'hui.
Moreau : L'un des noms les plus portés en France. Correspond au méridional ou au normand Morel, et désigne celui qui est brun de peau, mais c'est surtout un ancien prénom (latin Maurellus). Outre la région parisienne, c'est dans le Nord et dans l'Indre qu'on trouve le plus de Moreau. Variantes : Moreaud (16, 71, 69), Moreaux (08, 60).
Normandin : Diminutif de Normand (originaire de Normandie), rencontré presque exclusivement dans le Maine-et-Loire.
Payenneville : Visiblement normand, ce nom est au départ un toponyme formé avec ville (latin villa = domaine, puis ville ou village) : le domaine de Payen (voir Paya), ou de Payenne, matronyme formé sur Payen. Le toponyme semble ne plus exister aujourd'hui sous cette forme, mais ce pourrait être Penneville, hameau à Saint-Paër (76). Quant au patronyme, on le trouve essentiellement en Seine-Maritime et dans la Somme.
Quenneville : Désigne celui qui est originaire de Quenneville, ancien village de Seine-Maritime, formé avec ville (latin villa = domaine puis ville, village) sur Quenne, qui désigne le chêne en normand, mais qui peut aussi être un nom de personne.
Quesnel : Fréquent en Normandie (50, 76), c'est un diminutif du normand "quesne" (= chêne), et donc un toponyme devenu nom de famille. Forme féminine : Quesnelle. Le chêne est également présent dans les noms Quesne (76), Quesnault (50), Quesnay (50, 76, 14), Quesnée (14), Quesnet (61), Quesney (27), Quesnez, Quesniaux, Quesnoit, Quesnoy, Quesny (59), Quesnoye (60), ainsi sans doute que dans le composé Quesneville (27, 50)."
Sélesque : Patronyme normand (76). Variantes : Sélesques, Sélecque, Sélèque. Aucune idée sérieuse. Eventuellement une déformation du nom de baptême masculin Céleste, ou alors le nom d'une ancienne localité.
Troude : Forme contractée de Thouroude, nom de personne d'origine germanique (sans doute normand), Turold (tur = géant ou le dieu scandinave Thor + waldan = gouverner). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 50). Variante : Throude. Diminutif : Troudet (56, 50).
Lalonde : Le nom est surtout porté dans l'Aisne et dans l'Eure. Il désigne celui qui est originaire de La Londe, nom d'une commune de Seine-Maritime et de plusieurs hameaux. Le mot désigne un bocage en ancien normand. Pour les Lalonde de l'Aisne, voir aussi Lalondre.
Fesaix : Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variante : Fesais. Aucune solution, sinon une éventuelle déformation du normand Fizet (diminutif probable de l'ancien français fiz = fils).
Beaucage : Variante très rare du nom de famille normand Bocage, désignant celui qui habite un lieu-dit le Bocage (lieu boisé, paysage formé de prés enclos par des levées de terres plantées d'arbres). On trouve également la forme Baucage, portée aujourd'hui en Guadeloupe.
Chatigny : Le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chatigny. On pensera d'abord à un château et à un hameau (la Chaussée de Chatigny) à Fondettes (37). Cependant, c'est en Normandie (27, 76) que le nom est le plus répandu. On peut donc envisager aussi le hameau de Chatigné à Saint-Denis-d'Orques (72), ou un ancien fief normand aujourd'hui disparu. A noter qu'il y a des Chatigny au Québec, et qu'on en trouve quelques mentions en Lorraine. Signification possible : bois de châtaigniers, mais M.T. Morlet préfère le domaine de Catinius, nom d'homme latin.
Corminboeuf : Rare, le nom doit évoquer un ancien village normand dont je ne trouve pas trace. On y retrouve la finale -beuf (= village) précédée d'un nom de personne d'origine germanique, Coloman (à l'origine de la commune de Cormainville).
Vatinel : Porté en Normandie (76, 27), c'est un diminutif de Vatin, Vatine (76, 02), diminutifs de Vatier (diminutif normand et picard de Gauthier, voir ce nom). Variante ou matronyme : Vatinelle.
Absil : Surtout porté en Belgique, c'est un nom de personne féminin d'origine germanique, Absildis. Le nom de famille normand Absire pourrait avoir la même origine (l > r par rhotacisme).
Colibert : Parfois rencontré dans la Marne, le nom est surtout normand (50, 14, 27). Il semble correspondre à l'ancien français collivert, qui a désigné un serf, puis un homme de basse condition, avant de devenir un terme méprisant (latin populaire collibertus = affranchi). Il n'est cependant pas interdit d'envisager un éventuel nom de personne germanique (scandinave), où l'on trouverait les racines koli (= charbon, noir) et berht (= brillant). Pourraient également être des noms de personne les formes Colibeau (62, 53, 93), Collibault (35, 49), Collibeaux (50).
Devarieux : Aujourd'hui assez courant en Guadeloupe, c'est un nom normand (76, 14). Variantes : Devarrieux, Desvarieux. Il renvoie à un toponyme qui semble correspondre à l'ancien picard veriel (= pâturage).
Coisel : Forme normande (14) de Choisel (voir Choizeau), attestée sous la forme "coyseau" en normand ancien. Autre possibilité : meule, tas (ancien français "coisel")."
Tétreault : Le nom est porté au Québec. On le rencontre dans le Poitou sous les formes Tétrault, Tétreau. Le nom normand Tétrel (50) paraît identique. Sens incertain. Peut-être un diminutif de têtard (testart), signifiant "entêté" (cf. l'ancien français "testerie" = caprice). On peut penser aussi à un dérivé du verbe "téter" (cf. l'occitan "tetarel" = nourrisson). A envisager enfin un toponyme, diminutif de "tertre" (colline), avec dissimilation du r."
Cottille : Selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, le nom, tout comme Cotyle et Cotille, a été utilisé au XXe siècle en Belgique pour remplacer le patronyme Cocu. C'est sans doute vrai, mais ce nom n'est pas tombé du ciel. Il devrait correspondre au normand et au picard "cotil" (= coteau). Les noms de famille Cotils, Cottiels sont attestés en Flandre dès la fin du XVIe siècle."
Néel : Patronyme normand surtout porté dans la Manche, qui est un ancien nom de personne gaélique, Niall (= champion), adopté par les Vikings sous la forme Njáll. Les premiers vicomtes de Saint-Sauveur et de Néhou s'appelaient Néel.
Hecquan : Nom rare porté en Normandie (14, 50). Sans doute un dérivé du normand "hecque" (voir Hecquet)."
Harivel : Porté notamment dans la Manche et le Calvados, le nom s'écrit aussi Harivelle, Leharivel, Leharivelle, Le Harivel (également Le Harivel de Gonneville). Avec vocalisation de la finale : Hariveau. Sens incertain. Le terme d'ancien français le plus proche est "harevale" (= tapage, vacarme). Plus intéressant, Lorédan Larchey (voir bibliographie) signale un mot normand "harivelier" avec le sens de marchand de bestiaux, qui pourrait être la bonne solution. Un hameau s'appelle Le Harivel à Cerisy-Belle-Etoile (61).
Flambard : Le nom est porté en Normandie, notamment dans le Calvados. Variante : Flambart. Il paraît correspondre au mot "flambart", désignant un bateau de pêche normand (surnom pour le possesseur d'un tel bateau). Seule réserve : le terme n'apparaît pas dans les textes avant la fin du XVIe siècle. On notera que le mot "flambard" a désigné au Moyen-Âge la graisse provenant de la cuisson des viandes, reste à savoir si cela a pu donner naissance à un surnom. Signalons enfin qu'au XIXe siècle Lorédan Larchey expliquait le nom de famille en y voyant le surnom d'un Flamand."
Mangon : Le nom est souvent porté en Belgique. On le rencontre en France dans la Manche et la Charente (également 02, 69). Il correspond dans le Nord au métier de boucher (sens attesté par le dictionnaire de Godefroy, mais qui n'a peut-être pas dépassé les limites des parlers wallon, picard et normand). Dans d'autres régions, on envisagera peut-être un nom de personne germanique, ce qui semble le cas pour l'italien Mangone, dérivé de Mango (il existe un saint Mango à l'origine de plusieurs paroisses italiennes).
Le Hé : Nom breton porté surtout dans le Morbihan. Sens incertain. A. Deshayes (voir bibliographie) y voit une variante du mot "haie", et donc un toponyme devenu nom de famille. À noter qu'en breton le mot "hè" désigne une variété de requin (équivalent du "ha" normand), mais ce terme ne devrait pas être très ancien."
Matifas : Le nom est surtout porté dans la Somme. Variantes : Matifa, Matifat. Le Dictionnaire de patois normand d'Henri Moisy (Caen, 1887), comme quelques autres ouvrages, recense le mot "matifâs" et lui donne la définition suivante : "mortier de chaux, mélangé de bourre, pour les enduits intérieurs." On connaît un Simon Matifas de Bucy qui fut évêque de Paris de 1289 à 1304. Matifas était son surnom, également écrit Matifort ou Matifardi."
Torcherie : Nom très rare, dont l'origine géographique ne m'est pas connue. S'il est normand, il devrait désigner celui qui est originaire de La Torcherie, hameau à Vassy, dans le Calvados. Signification probable : fabrique de torches, de chandelles.
Fallu : C'est dans la Seine-Maritime que le nom a toujours été le plus répandu. Son sens est incertain, mais il pourrait s'agir d'un dérivé du terme normand "falle" (= jabot puis poitrine), surnom possible pour celui qui a un double menton, un goître ou une forte poitrine. Autre possibilité, le mot également normand "falue", avec le sens de galette. À envisager enfin l'ancien français "falue" (= tromperie). Variante : Fallut. Le nom picard Falluel en est sans doute un diminutif. À noter aussi le nom de famille Falue, rencontré dans la Manche."
Lechaffetois : Nom porté dans la Manche, également écrit Lechaftois, Lechaptois, Lechavetois. Formes anciennes : Le Chaftois, Le Chaffetois, Le Chavetois. Le sens est incertain, mais la variante Lechavetois laisse penser qu'on pourrait avoir affaire à un savetier ("chavetier" en normand et en picard, le suffixe -ois étant souvent utilisé à la placer de -ier en Basse-Normandie)."
Réveillant : Le nom est porté dans la Loire-Atlantique, les mentions les plus anciennes le situant dans le Maine-et-Loire (variante : Réveilland). Il pourrait correspondre à l'ancien français "revelant" (= joyeux), qu'on retrouve dans le nom de famille normand Révélant. À envisager aussi un éventuel lieu-dit à rapprocher de Réveillon (voir ce nom)."
Mauté : Le nom semble originaire de l'Orne. Il est également présent dans la Sarthe (variante : Mauthé). Le mot "mauté" est attesté en dialecte normand avec le sens de "méchanceté. Reste à savoir si c'est vraiment la bonne solution. À noter aussi que "mauté(e)" est parfois une variante de "mouté" (= humidité)."
Agofroy : Très rare et porté aujourd'hui dans l'Aube, c'est un nom de personne d'origine germanique, Agofredus (ag = lame de l'épée + frid = paix), porté notamment par un obscur saint normand vénéré autrefois à Évreux.
Tasserie : Le nom est présent en Normandie (76, 27). Variante : Tassery, également présente dans l'Aisne où on trouve aussi la forme Tasserit. Au moins en Normandie, il devrait désigner celui qui est originaire d'un lieu appelé "la Tasserie", nom de divers hameaux (dans l'Eure, commune de Rouge-Perriers). Sens possible : grange où on entasse les gerbes (sens du mot "tasserie" en dialecte normand)."
Enu : Egalement écrit Esnu et parfois Henu, le nom est porté dans le Finistère (Concarneau depuis le XVIIe siècle). Ce devrait être un nom de personne normand, variante de Esnouf (voir ce nom). Le F final est en effet parfois présent dans les formes anciennes du nom.
Scalart : Nom breton rencontré au XVIIe siècle à Névez et à Trégunc (29). Devrait être l'équivalent du normand Ecalard (voir ce nom), sans développement du e prosthétique. Variante ancienne : Scalard.
Descrettes : Nom rare porté en Basse-Normandie. Il désigne celui qui habite un lieu-dit "les Crettes" ou en est originaire. Le toponyme se rencontre dans le Calvados à Baron-sur-Odon, La Bigne et Hotot-en-Auge (Grand Herbage des Crettes). Son sens n'a rien à voir avec une crête montagneuse. Selon Du Pineau (Les Mots bas normans, XVIIIe siècle), il désigne, tout comme "croutte", des terres inutiles autour d'une maison. Notons cependant que Du Bois donne au XIXe siècle pour "croutte" une définition à la fois très proche et opposée : "terrain enclos et cultivé autour de l'habitation du cultivateur" (Glossaire du patois normand, 1856)."
Normandeau : Diminutif de Normand (voir ce nom) porté notamment dans l'Indre-et-Loire. Avec d'autres suffixes : Normandin, Normandon.
Varangle : Le nom de famille est porté dans l'Eure. Le premières mentions connues en Normandie remontent au début du XVIIIe siècle (1711, mariage de Jean Varangle à Bures-en-Bray, 76). Difficile dans ces conditions de savoir si le nom est normand ou non. Il existe dans le Gard un ancien fief nommé Varangles dans la commune de Montaren-et-Saint-Médiers. C'est une piste, que seule la généalogie peut confirmer ou infirmer.
Hauguel : Porté en Normandie, notamment en Seine-Maritime, devrait être un diminutif de hogue, hougue, terme normand désignant un monticule, une hauteur.
Cannevière : Le nom est porté dans la Seine-Maritime. Variante : Canevière. C'est l'équivalent normand du français "chènevière" (= plantation de chanvre)."
Craquelin : C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Il désigne apparemment un fabricant de craquelins (gâteaux secs et craquants). On notera cependant qu'en Normandie le mot "craquelin" a le sens de cartilage (cf. Moisy, Dictionnaire du patois normand)."
Vieillot : C'est dans la Seine-Maritime et l'Orne que le nom a toujours été le plus répandu. M.-T. Morlet y voit un diminutif de l'adjectif "vieux". Il semble cependant préférable d'y voir un diminutif de l'ancien français "vielle, vieille" = meule de foin, qui a donné en Normandie le diminutif "vieillotte", cité par Henri Moisy dans son Dictionnaire de patois normand (petit amas de foin en forme de cône formé sur le pré après la fauchaison)."
Hasne : Nom porté dans la Manche (Vasteville au XVIIe siècle). Sens incertain. À noter le normand "hane" = vieille jument, vieux cheval, vieille femme. On pensera aussi à l'âne (ancien français "asne"). Le nom de famillle est à l'origine du hameau de la Hasnerie à Vasteville."
Lemouland : Ou Lemoulant. Porté en Normandie, en particulier dans la Manche et le Calvados, le nom désigne un garçon meunier (nom formé sur le participe présent du verbe "moudre"). Cf. Moisy, Dictionnaire de patois normand."
Cuirot : Le nom est porté en Basse-Normandie, en particulier dans la Manche, tout comme sa variante Lecuirot. Il désigne dans cette région une bourse en cuir (cf. Dictionnaire de patois normand d'Henri Moisy), surnom probable de fabricant ou de marchand de bourses.
Viscardi : Nom italien surtout porté en Lombardie et en Campanie (province de Naples). C'est un nom de personne germanique, Viscardus ou Wiscardus, popularisé dans le sud de l'Italie par le conquérant normand Robert Guiscard (Robert l'avisé).
Lemoisson : Porté dans le Calvados (Lassy, Saint-Jean-le-Blanc au début du XVIIe siècle), c'est un surnom correspondant au normand "moisson" = moineau (sens également attesté en ancien français)."
Fisset : Porté en Normandie, notamment dans la Seine-Maritime, c'est un diminutif de fils, auquel Henri Moisy (Dictionnaire de patois normand, Caen 1887) donne le sens de fils chéri. Variantes : Ficet (également présent dans la Manche), Fiset, Fizet.
Lehouelleur : Surtout porté dans la Manche, désigne celui qui fait des meules de blé ou des javelles. C'est un dérivé de l'ancien normand houel = tas de blé (FEW, 16, p. 235a), précédé de l'article défini. Variante ancienne : Le Houelleur.
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Source de l'information : Jean Tosti