Étymologie
Bernard, Bernad, Bernat : Nom de personne d'origine germanique, Bernhard (bern = ours + hard = dur). En tenant compte des naissances depuis 100 ans, Bernard est le second nom de famille porté en France (120.000 naissances environ), juste derrière l'intouchable Martin. Bernad et Bernat sont des formes méridionales, notamment catalanes.
Alzire : Porté dans le Calvados, c'est un nom de baptême féminin d'origine espagnole (ou plutôt catalane). Il renvoie à la ville d'Alzira, dans la province de Valence, et à un saint qui s'y serait illustré : Ahmed, fils d'un émir de la province, avait embrassé la foi chrétienne au XIIe siècle, prenant Bernard comme nom de baptême. Il aurait été martyrisé à Alzira en 1180, en compagnie de ses deux soeurs (fête le 21 août). Le prénom a été donné par Zola à l'un des personnages de Germinal. C'est aussi le titre d'une pièce de Voltaire. On rencontre également la forme masculine Alzir en Bretagne (29). Signification du toponyme : vient de l'arabe 'al-jazîra (= l'île).
Beirnaert : Variante de Bernard, portée surtout dans le Nord-Pas-de-Calais.
Benard, Bénard : Nom surtout rencontré en Haute-Normandie. C'est une variante de Bernard, due au fait qu'en Normandie et plus généralement dans l'Ouest le r s'est fréquemment amuï devant n.
Berdot : Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 33, 31). Il fait partie d'une importante famille de noms, le plus souvent gascons, commençant par Berd-, et qui étaient au moyen âge des noms de baptême. Berd pourrait correspondre au prénom Bernard, ou encore être la finale de noms comme Aubert, Robert, à moins qu'il ne s'agisse de la racine Bard (barta = hache). Formes voisines : Berdale, Berdalle, Berdalou, Berdance, Berden, Berdet, Berdeu, Berdolou, Berdos, Berdou, Berdous, Berdu, Berducou, Berdy.
Bernardini : Forme plurielle de Bernardino, diminutif italien de Bernardo (= Bernard, voir ce nom). On trouve également dans le Frioul la forme Bernardinis. Double diminutif : Bernardinelli.
Bernaud : Nom de personne d'origine germanique, proche de Bernard, mais sans doute avec une seconde racine différente (bern = ours + wald = qui gouverne). C'est dans le Forez que le nom est le plus fréquent. Variantes : Bernau (79, 64), Bernault (80, 73, 45), Bernaux (80, 59), Berneau (18), Berneaud (33, 31, 18), Berneaux (62, 60). Diminutifs : Bernaudin (45), Bernaudon (05).
Besnard : Variante du nom de baptême Bernard (voir Bernard). On rencontre ce patronyme très courant essentiellement dans l'Ouest (35, 49, 72). Diminutifs : Besnardeau (72), Besnardin (50). Variante plus rare : Besnehard (14).
Cantuern : Porté dans les Pyrénées-Orientales depuis la fin du XVIe siècle (première mention à Oms), le nom pourrait venir du Cantal. C'est en effet le nom ancien de divers lieux appelés aujourd'hui Cantuel. On pensera en particulier à un village de la commune de Prunet (15), mentionné en 1489 sous la forme Cantuern (puis Canthuern en 1549). Un nommé Bernard Cantuern était notaire à Aurillac en 1483.
Dubernard : Le nom DUBERNARD semble originaire d'une zone incluant la Corrèze et la Haute-Vienne. L'explication ne pose aucun problème : le nom signifie fils de Bernard.
Nadaud, Nadeau, Nadau : Variantes limousine et charentaise de Nadal, qui signifie Noël en occitan, ou bien diminutifs de Bernad (= Bernard).
Nadon : Hypocoristique de Bernard (variante Bernad) rencontré dans les Charentes et dans le Maine-et-Loire. Autres diminutifs de Bernard formés de la même façon : Nadin (89), Nadot (03), et sans doute Nadaud, Nadeau, Nadeaud (16, 17).
Nardelli : Patronyme italien, c'est un diminutif de Nardo, Nardi, aphérèses de noms comme Leonardo ou Bernardo (Léonard, Bernard). Autres dérivés de Nardi : Nardino, Nardini (porté aussi en Corse), Nardone, Nardoni, Narducci, Narduzzi.
Nardin : Hypocoristique de Bernard ou de Léonard surtout fréquent dans l'Est (70, 90), également porté en Italie (Vénétie).
Bernicot : Patronyme rencontré notamment dans le Finistère et dans la Sarthe (variante : Barnicot). C'est un diminutif de Bernard, formé à partir du breton Bernic.
Berendsen : Dérivé de Berends, une forme néerlandaise du prénom Bernard.
Bernadou : Diminutif de Bernard, fréquent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, également porté en Béarn. Variantes : Bernadoux, Bernado.
Debernard : Désigne le fils de Bernard, ou celui qui appartient à sa famille. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans la région Rhône-Alpes.
Laliberté : Porté au Québec, fait en principe partie des surnoms donnés à des soldats, dont l'explication est aujourd'hui malaisée. Premiers porteurs connus : Guillaume Laisné dit Laliberté et son fils Bernard, de Chatelaudren en Bretagne (environ 1655). Il ne faut pas confondre ce nom avec Laliberte, porté dans le Lot-et-Garonne, forme féminine de Lalibert (= l'Alibert, ancien prénom).
Naton : Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans le Sud-Ouest. Il devrait s'agir d'un diminutif de Nat, aphérèse de Donat, un ancien prénom issu du latin donatus = donné (à Dieu), ou encore de Bernat (= Bernard). A noter dans le Sud-Ouest des hameaux Naton à Auch et à Berdoues (32), ainsi qu'à Francescas (47).
Bernardin : Diminutif du prénom Bernard rencontré notamment dans les Vosges, l'Allier et la Côte-d'Or. Il peut aussi être d'origine italienne (Vénétie). Autres diminutifs : Bernardaud (16, 79), Bernardeau (79, 86, 44), Bernardel (54), Bernardet (36), Bernardon (36, 51), Bernardot (25, 71, 21), Bernardou (24, 64).
Brenot : Nom porté en Bourgogne (71, 21) ainsi que dans le Jura. Ce devrait être une variante par métathèse de Bernot (10, 89), diminutif de noms de personne d'origine germanique tels que Bernier ou Bernard, Bernaud.
Bernardoni : Porté dans la moitié nord de l'Italie, c'est un dérivé du prénom Bernardo (pluriel Bernardi), en français Bernard. Variante rare : Bernardone. Le suffixe -one est en principe un augmentatif.
Badin : Le nom est porté en France dans l'Isère et la Savoie. Plutôt qu'à un surnom pour un personnage aimant badiner (sens trop tardif) ou pour un nigaud, on pensera à un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bado (racine bad = combat). On rencontre aussi le patronyme en Italie (Frioul, Vénétie, Lombardie, le nom s'écrivant Badìn), où il est plus courant sous la forme Badini. Diverses interprétations peuvent aussi être données pour le nom italien : par exemple un diminutif de abbate (= abbé), ou encore une forme régionale de Bernardini (diminutif de Bernard).
Brenoir : Nom très rare dont on n'a que peu de mentions anciennes et aucune certitude quant à l'origine géographique. Pourrait être une variante de Bernard, avec métathèse du r et modification de la finale sous l'influence de l'adjectif 'noir'.
Bernadet : Diminutif de Bernad (= Bernard) porté dans les Landes et les départements voisins. Variante : Bernadé (64). Matronyme : Bernadette (65).
Biernacki : Patronyme polonais formé sur le nom de baptême Biernat (= Bernard), lui-même assez fréquent comme nom de famille.
Bernerd : Variante du prénom Bernard portée en Savoie. On trouve en Corse le diminutif Bernerdini, qui devrait être une graphie erronée pour Bernardini. Forme alsacienne ou allemande : Bernert.
Behncke : Porté dans les Vosges, rencontré aussi en Alsace sous la forme Behnke, c'est un hypocoristique du prénom Bernard (allemand Bernhard). Les formes Behn, Behner, Behnert renvoient sans doute au même prénom.
Biernaux : Nom rare porté dans les Ardennes, rencontré aussi en Belgique. C'est une variante ou un diminutif de Bernard.
Chezaubernard : Porté dans la Creuse et dans l'Indre (variante : Chezeaubernard), désigne la ferme (Chézeau, également nom de famille dans la même région) de Bernard. De la même façon, Chézal (63, 43) donne Chézalviel (19), la ferme de Viel ou plutôt la vieille ferme.
Berenz : D'origine allemande et rare en France, c'est une variante de Berens, Behrens, hypocoristique du prénom Bernard.
Berni : Le nom est assez fréquent dans toute la moitié nord de l'Italie, notamment en Toscane et en Emilie-Romagne. Tout comme Berno, c'est un hypocoristique de Bernardo (= Bernard).
Peybernard : Rare et porté en Haute-Garonne, le nom semble désigner la colline (pey) de Bernard. On notera cependant que Bernard n'est pas vraiment une graphie occitane. On trouve dans l'Ariège les formes Peybernès, Beybernez, dont Peybernard pourrait être une déformation.
Denardou : Surtout porté dans la Haute-Vienne, désigne le fils de Nardou, nom rencontré dans la même région, qui est un hypocoristique de Bernard ou de Renard. De la même façon, Denard (31, 33) est le fils de Nard.
Berny : Porté notamment en Charente et dans les Deux-Sèvres, c'est sans doute, comme Bernin (01, 71), un diminutif de Bernard ou d'autres noms commençant par la racine germanique bern (= ours). Il peut aussi s'agir d'un nom de localité, mais les communes appelées Berny se trouvent en Picardie.
Bernardi : Forme plurielle de Bernardo (= Bernard), le nom est porté en Corse et en Italie, où il est extrêmement fréquent dans le nord du pays. La forme Bernardo, plus rare, se rencontre surtout dans la région de Naples. Matronyme : Bernarda. Parmi les dérivés rencontrés en France : Bernardazzi, Bernardelli, Bernardeschi, Bernardini, Bernardoni.
Bernon : Nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bern (= ours), éventuellement dérivé de Bernard. On le rencontre notamment dans le Cher, la Lozère et l'Aveyron. Variantes : Bernom, Bernond (33). A noter le curieux nom de famille "Bernom ou Bernon" (49), lié à une fantaisie d'un officier d'état-civil : s'étant aperçu qu'il avait mal orthographié le nom, il n'a pas voulu le raturer et a ajouté à côté "ou Bernon". Il existe un saint Bernon, fondateur de l'abbaye de Cluny (910)."
Pennerat : Nom lorrain qui devrait être originaire de la Moselle, où l'on trouve aussi les formes Pennera, Pennerad et Pennerath. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au français ou à l'allemand. En ancien français, un penneret était une bannière. Pour l'allemand, on pensera à Penner (celui qui utilise une poêle, également variante de Bernard).
Bena, Béna : Porté en Moselle, c'est une variante de Benad (Bénad), forme lorraine du prénom Bernard.
Bernaz : Surtout porté en Haute-Savoie, c'est peut-être une variante de Bernat, Bernad (= Bernard), mais la finale -az, équivalente à un -e, fait plutôt penser à la ville de Berne.
Bernadotte : Le nom vient du Sud-Ouest, où on le rencontre surtout dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. C'est une variante (éventuellement matronyme) de Bernadot, diminutif de Bernat (= Bernard).
Benhard : Rare, le nom est porté dans le Centre (37, 41). C'est une variante de Bénard (= Bernard).
Nardy : Surtout porté dans l'Isère, le nom est identique à l'italien Nardi, aphérèse de Bernard ou de Léonard.
Bernadaux : Diminutif de Bernat, Bernad (= Bernard), le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Noms formés avec le même suffixe : Bernadau, Bernadaus, Bernadeau, Bernadeaux.
Bernaville : Porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Bernaville, commune du même département. Signification du toponyme (Bernardi villa en 1210) : le domaine de Bernard (nom de personne d'origine germanique).
Bernadicou : Diminutif de Bernat (= Bernard) porté notamment dans les Pyrénées-Atlantiques (Bernat > Bernadic > Bernadicou).
Nadouze : Le nom est très rare. On le rencontre en Charente-Maritime, mais il n'en est pas forcément originaire. On trouve en Ariège la forme voisine Nadouce, également nom de deux hameaux à Lavardens (32) et à Puybégon (81). Michel Grosclaude (voir bibliographie), donne pour Nadouce le prénom médiéval féminin Doça précédé de la particule honorifique "Na". À envisager aussi, au moins pour Nadouze, un dérivé à partir de Nad, aphérèse de Bernad (= Bernard)."
Lebernicheux : Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine, également écrit Le Bernicheux. Variante ancienne, très rare : Bernichoux. Il devrait s'agir d'un diminutif breton du prénom Bernard (ou d'un autre prénom formé sur la racine germanique "bern")."
Bernadas : Le nom est porté dans la Haute-Garonne, où il désigne celui qui est originaire de Bernadas, nom de divers hameaux de ce département : à Fustignac, à Lagraulet-Saint-Nicolas et à Peyrissas. Sens probable : le domaine, la ferme de Bernad, Bernat (= Bernard). À envisager aussi un bois d'aulnes (variante de l'occitan "verneda"). Formes voisines : Bernada (33, 66), Bernade (64), Bernades (66)."
Bernasse : Nom porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Sens incertain. On peut le rattacher à la racine germanique "bern" (= ours) et y voir un dérivé de Bernard ou d'autres noms similaires. On peut aussi penser à une forme "vernasse", évoquant un lieu où pousse l'aulne."
Nadreau : Le nom est surtout porté en Charente-Maritime. Variante : Nadrault (37). On trouve la forme similaire Nadereau dans la Sarthe. Sans doute l'un des nombreux hypocoristiques de Bernard, Bernad, mais on n'oubliera pas l'ancien français "nadre" (= avare, méchant)."
Besniard : Porté dans l'Orne, devrait être une variante de Besnard (= Bernard), nom de famille très courant dans cette région. À envisager aussi un dérivé de Besnier, variante de Bernier (voir ce nom).
Gesnouin : Plus rarement écrit Gesnoin, le nom est porté dans la Manche et le Calvados. Il semble que ce soit un nom de personne d'origine germanique, variante de Gernouin (nom rencontré autrefois dans l'Ille-et-Vilaine), formé sur les racines "gern" (= ardent, zélé) et "win" (= ami). L'amuïssement du r devant n est fréquent dans cette région, où Bernard devient Besnard et Bernier devient Besnier)."
Beunard : Porté dans la Mayenne et les départements voisins, c'est une variante de Besnard, lui-même variante de Bernard. Diminutif : Beunardeau (72, 61).
Bourseul : Porté dans les Côtes-d'Armor, devrait désigner celui qui est originaire de Bourseul, commune du même département (voir aussi Boursoul pour d'autres lieux). Le sens du toponyme est obscur : Dauzat et Rostaing, puis E. Nègre, y voient un nom de personne suivi du gaulois -ialo (= clairière, puis sans doute simple suffixe). Selon Nègre, le nom de personne serait le latin Bursius. D'autres n'ont pas le même avis, en particulier Bernard Tanguy qui, s'appuyant sur les graphies médiévales (Borsoult au XIIIe siècle, Boursout au XIVe), pensait à un nom formé sur des racines bretonnes : "borr" (= gros, important) et "soult" (domaine appartenant au fisc). A. Deshayes signale à juste titre une apparente similitude entre Bourseul et la commune de Boursault, dans la Marne, dont les graphies médiévales sont à peu près identiques : Bursoldum (1128), Borsout (1222), Bourssout (vers 1252). Mais, là aussi, le toponyme laisse les spécialistes perplexes : Nègre y voit un éventuel nom germanique, tandis que Dauzat et Rostaing pensent au mot "bourse", avec le sens de renflement de terrain, suivi d'un suffixe obscur."
Malacher : Porté en Auvergne et dans le Velay, le nom se rencontre aussi sous les formes Malachié (ou Malachie), Malachier (84, 43) et Malachez. C'est un nom de personne d'origine hébraïque (signification : "mon messager") porté dans la Bible par un petit prophète, popularisé au XIIe siècle par saint Malachie, évêque irlandais mort à Clairvaux, auquel saint Bernard a consacré un ouvrage vantant ses nombreux miracles. Il existe une fontaine Saint-Malachié à Longchamp-sur-Aujon (10)."
Bernhardt : Forme allemande ou alsacienne de Bernard (voir ce nom). Variantes : Bernhard, Bernhart.
Beernaert : Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est une forme flamande de Bernard. Variantes : Beernaerd, Beernart, Bernaer, Bernaerd, Bernaert, Bernaerts.
Matigot : Porté dans la Creuse (Saint-Agnant-de-Versillat depuis le début du XVIIe siècle), c'est un nom de sens incertain. Selon Bernard Orrye (Dictionnaire des noms de famille du pays creusois), ce pourrait être une déformation de Matagot, ancien village à Pionat).
Nachon : Surtout porté dans la Haute-Savoie, l'Ain et le Jura, c'est une aphérèse de Bernachon, lui-même hypocoristique de Bernard.
Bernachon : Porté dans la Saône-et-Loire et en Rhône-Alpes, c'est un hypocoristique du prénom Bernard. Avec un autre suffixe : Bernachot (71), Bernachez (03).
Bein : Porté en Allemagne et en Alsace, pourrait correspondre à l'allemand "Bein" = os, surnom dont le sens resterait à définir. À envisager aussi une variante de Behn, hypocoristique de Bernhard (= Bernard)."
Berniot : Surtout porté dans le Cher, devrait être le diminutif d'un nom de personne germanique formé sur la racine bern- (= ours), par exemple Bernard ou Bernier.
Beerens : Porté aux Pays-Bas, en Belgique et dans le département du Nord, c'est un hypocoristique néerlandais du prénom Bernard. Avec le même sens : Beirens, Berens (également présent dans la Moselle).
Bernuchon : Surtout porté dans la Vienne, devrait être un hypocoristique de Bernard ou Bernier. Avec métathèse du r : Brenuchon. Avec un autre suffixe : Bernuchot, Brenuchot.
Afficher plus de définitions
Source de l'information : Jean Tosti